Elle est la, maigrichonne et frele,
grimpant les goutieres par de petits bonds,
Febrile, inquiete, le regard brillant
dans l’attrait de ses yeux verts tout ronds.
La faim, toujours la faim qui creuse
Le ventre applati par les dernieres couches
Et ses chatons qu’elle devrait nourrire
avec ses mamelles seches jusqu aux souches.
Elle a rode toute la nuit, grelottante
et ereintee de poursuites vaines
Ce jour encore passera sur les toits,
rechauffant de son corps sans laine
Ses petits assoiffes de lait maternel,
leurs yeux clos et gemissants.
La souffrance est son sort et
l’heure matinale est loin du noir bienveillant.
Un rayon de soleil frole les briques,
s’infiltrant au creux de sa cachette
La chatte ereintee baille, plisse ses yeux et
longuement s’etire et s’allonge douillette
De sa langue rose, reche et humide
lisse ses chatons et leur demande pardon
Pour ne pourvoir a leur besoin,
elle-meme a demie mourante comme un don….
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