A l’occasion du centenaire de la Révolution de février, appels au rétablissement de la monarchie russe

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Le centenaire de la Révolution de février 1917 en Russie a été l’occasion d’aborder la question, au sein des cercles conservateurs, du rétablissement de la monarchie. Le dirigeant de la République de Crimée récemment annexée, Sergey Aksyonov, est l’un des hommes politiques les plus virulents dans ses attaques contre la démocratie et son soutien à une monarchie russe. Le candidat qu’il soutient à cette fonction à vie est le président russe Vladimir Poutine.

Aksyonov a ainsi déclaré : « Nous n’avons pas besoin du genre de démocratie que défendent les médias occidentaux. Nous avons nos propres valeurs spirituelles traditionnelles russes orthodoxes. Je pense qu’actuellement, la Russie a besoin d’une monarchie… A mon avis, la démocratie est superflue de nos jours, au regard des circonstances actuelles et de la présence d’un ennemi extérieur. Je ne parle pas de la démocratie telle qu’elle est comprise par les gens normaux, mais de la permissivité généralisée, ainsi que beaucoup comprennent le système démocratique… Pourquoi je me considère comme un soldat du président ? Car je pense qu’une autorité sans partage est nécessaire. Tant qu’il existe un ennemi extérieur, les habitants doivent jouir de droits accrus, y compris, pardonnez-moi, le droit à la dictature. » [1]

Le philosophe pro-Kremlin Alexander Dugin a souligné que si la monarchie est la meilleure forme de gouvernement pour la Russie, sa restauration doit se faire uniquement dans le contexte d’une révolution conservatrice globale. Abordant cette question, le dirigeant du parti LDPR et candidat aux élections présidentielles Vladimir Zhirinovsky a déclaré que la monarchie n’était pas vraiment nécessaire, le président actuel de la Russie ayant plus de pouvoirs que le Tsar. Toutefois, selon Zhirinovsky, le président devrait devenir un Guide suprême, les élections générales devraient être annulées et « une assemblée des meilleurs Russes » devrait élire le président, qui nommera ensuite les gouverneurs. [2]


Le 11 novembre 2016, le politologue russe réputé Valery Solovei a affirmé que dans le cadre d’une réforme constitutionnelle de grande envergure, qui serait actuellement préparée par les autorités, Poutine se préparerait à assumer la fonction de président du Conseil d’Etat. Solevei a déclaré : « Selon le nouveau modèle débattu, le président aura des fonctions essentiellement honorifiques et représentatives. Eventuellement, il tentera de réparer les relations avec l’Occident. Mais le pouvoir véritable sera entre les mains du dirigeant du Conseil d’Etat, poste que Poutine assumera naturellement. Actuellement, le Conseil d’Etat est un organe consultatif et extra-constitutionnel, c’est pourquoi une réforme constitutionnelle est nécessaire. » Il a ensuite ajouté : « Dans le système actuel des pouvoirs, une réforme constitutionnelle est une tâche plus technique que conceptuelle. Si le Kremlin le souhaite, elle pourrait être accomplie très rapidement. Le problème est d’un genre différent : expliquer ce qui se passe à l’élite et au public. Car des changements de ce genre peuvent potentiellement rendre schizophrène la conscience des masses. Les gens ne comprendront plus qui est le dirigeant du pays, quel tsar, pour ainsi dire, est le vrai [référence au film-culte  soviétique, Ivan Vasilievitch change de profession, dans lequel un imposteur se fait passer pour un tsar]. Toutes les voies de communications entre les élites ayant été élaborées au cours de dizaines d’années seront rompues… C’est dire que les risques sont colossaux. Et c’est probablement le principal obstacle sur la voie d’élections anticipées et d’un changement du système de gouvernement. » [3]

Commentant le débat sur la restauration de la monarchie, le porte-parole présidentiel Dmitry Peskov a affirmé que Poutine « n’est pas enthousiasmé par une telle idée ». Il a ajouté : « Au cours des cinq dernières années, on l’a interrogé à de nombreuses reprises à ce sujet, et il a été contraint de répondre à de telles questions. Il a une attitude très froide dans de telles discussions. C’est bien connu. » [4]

Lire le rapport dans son intégralité en anglais

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