Petit à petit, au fil du temps qui passe inexorablement, les derniers témoins de la Shoah disparaissent. Parmi eux, les rescapés de ceux qui furent arrêtés en France : 2500 survivants en 1945 sur les 75 000 déportés vers les camps de la mort.
Dans un livre remarquablement documenté et particulièrement émouvant, Alain Vincenot nous présente neuf portraits-témoignages. Voici, tour à tour, Simon Gutman (Tatouage 27815), Samuel-Milo Adoner (Tatouage B10612), Ginette Cherkasky-Kolinka (Tatouage 78599), Sarah Lichtsztejn-Montard (Tatouage A7142), Jacques-Adolphe Altmann (Tatouage 173708), Addy-Adolphe Fuchs (Tatouage 177063), Charles Baron (Tatouage A 17594), Yvette Dreyfuss-Lévy (Tatouage A 16696) et Raphaël Feigelson ( Tatouage B3747). Des hommes et des femmes de toutes conditions et d’origine diverses devenus, par la volonté mortifère et antisémite de leurs bourreaux et tortionnaires, de misérables « häftlinge », de simples « stücke », des pièces interchangeables et anonymes, esclaves corvéables et assassinables à merci. Au préalable, une étude historique intitulée « L’enfer et ses bourreaux », retrace le cheminement des idées génocidaires d’Hitler et de ses sbires et leur application spécifique sur le territoire français. Un document.
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