A la veille des pourparlers de Genève : le régime syrien remercie vivement la Russie pour son soutien ; l’opposition est divisée, affaiblie et privée du soutien des Etats-Unis

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Par N. Mozes et M. Terdiman*

Le 29 janvier 2016, près de deux ans après l’échec de la conférence de Genève II, une autre série de pourparlers indirects se tiendra à Genève entre le régime d’Assad et l’opposition syrienne, conformément à la Résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a mis en place une feuille de route pour résoudre la crise syrienne. Selon cette résolution, les pourparlers devaient commencer au début janvier 2016, mais ont été reportés deux fois en raison de désaccords entre les parties concernant la composition de la délégation de l’opposition.

L’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré que l’ordre du jour des pourparlers de Genève comporterait le nouveau gouvernement, la nouvelle Constitution et les élections, comme indiqué dans la résolution UNSCR 2254, tout en soulignant que les principaux points du programme étaient le cessez-le-feu global, l’élimination de la menace de l’EI et la garantie d’une aide humanitaire. De Mistura a tenté d’atténuer les attentes des parties en déclarant qu’il ne s’agissait pas d’un Genève III, mais plutôt d’une série de discussions pouvant déboucher sur une telle conférence. Il a affirmé qu’il aspirait à voir l’opposition aussi présente que possible, y compris des organisations de la société civile et des femmes. Il a ajouté qu’il était prévu d’entamer les pourparlers indirects le vendredi 29 janvier, même si certains participants n’étaient pas encore présents « en raison d’un retard dans l’obtention des visas et autres formalités ». Selon lui, les pourparlers ne seront pas directs, mais prendront la forme de pourparlers de proximité, facilités par des médiateurs, et dureront six mois, conformément à la résolution UNSCR 2254. La première série de discussions durera de deux à trois semaines, suivie par une pause de délibérations, avant la reprise des débats.


Les invitations aux pourparlers, adressées par de Mistura aux délégations le 27 janvier 2016, mettaient l’accent sur les Déclarations de Vienne du 30 octobre et du 14 novembre 2015, ainsi que sur la résolution UNSC 2254, tandis que le communiqué de Genève de 2012 semble avoir été marginalisé en tant que base de résolution de la crise. Les invitations ont souligné le fait que les négociations seront des « consultations sur la manière de résoudre la crise et la formulation de principes en vue d’un règlement permanent ». Elles ont également affirmé que le Conseil de Sécurité des NU avait défini le résultat souhaité des négociations comme étant « l’établissement  d’un régime crédible qui inclurait tout le monde et ne serait pas fondé sur une base confessionnelle… »

Des invitations ont été adressées à la délégation représentant le régime et à la délégation représentant le Haut comité des négociations (HCN), organe constitué le 9 décembre 2015 lors de la conférence de l’opposition à Riyad, qui entretient des relations étroites avec l’Arabie saoudite et la Turquie.

Des invitations ont également été adressées à des figures de l’opposition, non affiliées au HCN et proches du régime syrien, et notamment à Haytham Manna et Qadri Jamil.

L’ordre du jour des pourparlers, annoncé par de Mistura lors de la conférence de presse du 25 janvier, reflète un rejet total des conditions préalables posées par le HCN pour la tenue des négociations, qui incluaient la cessation des bombardements de civils et la levée du siège de certaines zones syriennes. L’invitation des éléments d’opposition non affiliés au HCN représente une capitulation aux demandes de la Russie et un rejet de la demande du HCN, qui désirait être l’unique délégation d’opposition présente.

Toutefois, de Mistura a rejeté la demande de la Russie et du régime syrien d’intervenir dans la composition de la délégation du HCN lui-même, et d’opposer un veto aux membres de l’armée, notamment Mohammed Aloush, membre haut-placé de Jaysh Al-Islam, que la Russie et le régime syrien considèrent comme une organisation terroriste. En outre, Salih Muslim Mohammed, coprésident du Parti de l’Union démocratique kurde, n’a pas été invité, probablement en raison de pressions émanant de la Turquie.

N. Mozes et M. Terdiman sont chargés de recherche à MEMRI 

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