Un capitaine de police à la dérive, un dirigeant d’entreprise matois et un agent de renseignement marocain. C’est l’étonnant attelage qui a permis au royaume chérifien d’espionner la France en récupérant des informations confidentielles, en toute illégalité. La justice française, qui travaille depuis un peu plus d’un an sur l’affaire, a établi un premier scénario : le fonctionnaire de la police aux frontières d’Orly, retourné par les services secrets marocains, leur transmettait des informations ultrasensibles en échange de voyages tous frais payés.
Comme Libération l’a raconté, une juge d’instruction du tribunal de grande instance de Créteil a mis en examen le policier le 31 mai, notamment pour corruption et violation du secret professionnel, et l’a placé en détention provisoire. Le directeur d’une société de sûreté travaillant à l’aéroport d’Orly, soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire entre le fonctionnaire et un agent marocain, est lui aussi poursuivi et maintenu en détention provisoire depuis. Libération a pu reconstituer cette opération d’espionnage, à partir d’éléments de l’instruction en cours.
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