Cérémonie d’hommage aux victimes du 7 Octobre et de soutien aux otages

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Lundi 7 octobre 2024, le Crif a organisé une grande cérémonie d’hommage aux victimes du 7 Octobre et de soutien aux otages en présence de plus de 4 000 personnes au Dôme de Paris, et de nombreuses personnalités politiques et publiques.
De nombreuses personnalités politiques et publiques étaient présentes lundi soir au Dôme de Paris pour honorer la mémoire des 1 200 personnes qui ont perdu la vie, lâchement assassinées par les terroristes du Hamas, le 7 Octobre en Israël, et montrer leur solidarité avec les otages et leurs familles. 100 personnes sont encore retenues en otages par le Hamas dans la bande de Gaza, dont deux Français, Ohad Yahalomi et Ofer Kalderon.

La cérémonie s’est tenue en présence du Premier ministre, Michel Barnier ainsi que de très nombreux ministres et secrétaires d’État.

Les anciens Présidents de la République, Nicolas Sarkozy et François Hollande étaient présents lors de cette commémoration, ainsi que les anciens Premiers ministres Manuel Valls et Gabriel Attal.

La Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand et l’ancien président de la région PACA et Maire de Nice, Christian Estrosi est également présents ainsi que de nombreux députés et préfets.


Des représentants des institutions et des religions ainsi que des associations étaient également présents pour honorer la mémoire des victimes.

Les familles Ghnassia, Radoux, Kalderon et Yahalomi ont également assisté à cette cérémonie. Le Président du Crif a redit combien nous partagions leur douleur.

La cérémonie s’est ouverte avec la diffusion d’un film retraçant la vie des kibboutzims avant le 7 Octobre. L’assemblée a ensuite respectée une minute de silence en mémoire des victimes assassinées le 7 Octobre.

Le Président du Crif a ouvert son discours par ses mots : « comment sommes-nous déjà le 7 octobre alors que nous sommes encore le 7 Octobre ? C’était hier, c’était il y a une éternité. »

Yonathan Arfi a rappelé combien « un an » était un passage symbolique dans la religion juive, passage entre le temps du deuil et le temps du souvenir. « Mais comment passer au temps du souvenir alors que 100 personnes sont encore retenues en otage par le Hamas. »

Le 7 Octobre, « des lieux de vie ont été transformés en lieux de torture et des places de fêtes en lieu de carnage. Kfar Aza, Nir Oz, Be’eri, Nova… ces noms résonnent désormais aussi comme les stigmates de la haine antisémite qui traverse le siècle ».

« Le 7 Octobre, Israël est touché en plein cœur. Pour les Juifs où qu’ils vivent c’est la sidération, puis un vertigineux sentiment d’insécurité. » Le Président du Crif a rappelé avec force combien le 7 Octobre, la France avait été aussi directement frappée par cet assaut terroriste qui a emporté la vie de 48 de nos concitoyens.

Le Président du Crif a également rappelé le droit de vivre pour Israël, « le droit et les moyens de se défendre ».

Revenant sur l’année qui s’est écoulée, Yonathan Arfi a redit combien « le deuil n’avait pas commencé que partout l’antisémitisme se propageait ».

Yonathan Arfi a ensuite rendu hommage à Dominique Bernard, assassiné le 13 octobre dernier à Arras par un terroriste islamiste. « Dominique Bernard est aussi une victime française du 7 Octobre, ne l’oublions pas. »
Le Président du Crif a conclu son discours par ces mots : « Il nous faut toujours et encore dépasser la sidération pour agir […] pour construire un monde où la dignité l’emportera sur la lâcheté, la fraternité sur la haine, l’espérance sur le chaos ».

Le Premier ministre, Michel Barnier a ensuite pris la parole. Il est notamment revenu sur son voyage en Israël en février 2024 à l’invitation du Crif, en présence de nombreux parlementaires. Lors de ce voyage de solidarité, la délégation s’est rendue à Be’eri et dans la ville voisine de Ofaqim. « Cette visite nous a tous profondément et durablement marqué. Nous n’oublierons pas, je n’oublierais pas notre échange avec des survivants et les familles des victimes et la cérémonie au lendemain sur la place des otages à Tel Aviv. »

Le Premier ministre a redit également son « engagement à tout mettre en œuvre » pour voir les otages être libérés. « La France n’abandonne jamais ses enfants ».

Avec force, Michel Barnier a dit : « Je veux dire et redire que la sécurité de l’État d’Israël n’est pas et ne sera jamais négociable. La sécurité du peuple d’Israël […] n’est pas négociable. […] ce peuple se trouve aujourd’hui, et depuis le 7 Octobre en particulier, en situation de légitime défense. »

Avant d’ajouter : « En France, nous devons aussi regarder en face, condamner et combattre toutes les formes d’antisémitisme. » « Nous ne laisserons rien passer. Nous continuerons à combattre l’antisémitisme par tous les moyens. »

Le Premier ministre a conclu sa prise de parole par un engagement très fort : « Plus que jamais les atrocités du 7 Octobre ne doivent plus se reproduire, et j’en prends l’engagement aujourd’hui devant vous au nom du gouvernement, nous n’oublierons jamais. »

Tout au long de la soirée, des lectures de textes et d’hommages, des prises de parole ainsi que des chansons se sont succédées.

Aurélie Saada a chanté Yeroushalayim shel zahav accompagnée à la guitare.

Sophia Aram a ensuite pris la parole avec beaucoup d’émotions sur le thème de la « solitude ». « Une solitude que ressentent tous ceux qui pour une raison ou pour une autre, regarde la barbarie islamiste en face sans baisser les yeux. » Elle a rappelé avec force combien le 7 Octobre a été « le coup d’envoi d’une explosion des actes antisémites en France et partout dans le monde ».

Bernard-Henri Lévy a à son tour pris la parole, rappelant combien depuis le 7 Octobre, nous avons eu à vivre l’épreuve du deuil collectivement. Notre deuil a été « empêché ». « Tandis que nous tentions de faire ce deuil, certains, nombreux […] continuaient de souiller [les victimes] ».

Les visages de 44 victimes françaises ont ensuite été portées sur la scène par les représentants des collectifs pour une séquence consacrée à l’hommage aux victimes françaises.

Sandrine Kiberlain et Joann Sfar sont montés sur scène pour lire des textes en hommage aux victimes.

Le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia a ensuite récité la prière pour la République.

Une nouvelle séquence s’est ensuite ouverte sur la flambée des actes antisémites en France. Laurence Ferrari, et les présidents d’association, Ariel Goldmann, président du Fonds social juif unifié (FSJU), Élie Korchia, président du Consistoire central et Mario Stasi, président de la Licra, ont lu tour à tour des extraits de dépôts de plainte, déposés par des Français juifs, victimes d’attaques ou d’actes antisémites.

Amir est ensuite monté sur scène pour chanter la chanson, Am Israël Haï, devenu un hymne depuis le 7 Octobre. L’assemblée a chanté en cœur avec le chanteur avec une très grande émotion.

Un film a ensuite été diffusé en parallèle de la prise de parole d’Arthur, sur la mobilisation des collectifs créés après le 7 Octobre qui depuis, un an, se sont mobilisés partout, dans les rues et sur les réseaux sociaux pour appeler à la libération des otages. Arthur a rendu hommage à ces collectifs qui ont « fait le choix de se battre ».

Arthur a redit la souffrance des Français juifs et la sienne, le sentiment de révolte et la colère qui nous frappe si cruellement. « J’ai crié ma douleur et ma rage, j’ai perdu des amis, des êtres chers mais j’en ai trouvé de nouveaux, des Justes, qui étaient là, présents, par simple humanité. C’est à eux que j’ai envie de m’adresser ce soir […] alors que le monde nous tournait le dos, vous avez fait un choix courageux, vous avez choisi de rester debout, vous avez fait entendre la voix des Juifs de France, là où beaucoup voulaient nous réduire au silence. Vous n’avez pas cédé. »

« Vous avez refusé l’oubli, vous l’avez combattu avec force. […] sans relâche vous avez rétabli la vérité. […] Vous avez lutter contre la haine anti-juive, une haine qui tue. »

Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal ont ensuite lu des textes en hommage aux otages.

Un message du Président de l’État d’Israël, Isaac Herzog a ensuite été diffusé à l’assemblée.

Des danseurs ont ensuite dansé « 7 minutes pour le 7 octobre » avant que Keren Ann est ensuite monté sur scène pour une lecture de texte. Patrick Bruel était le dernier article à monter sur scène ; il a interprété une chanson qu’il a écrite et composé en hommage aux victimes du 7 Octobre.

La cérémonie d’hommage aux victimes du 7 Octobre et de soutien aux otages s’est terminée par la diffusion d’un film sur Israël, avant que l’assemblée n’entonne la Marseillaise, l’hymne français avec les visages des otages diffusés.

Le Crif continuera de se mobiliser et d’appeler à la libération des otages jusqu’à la libération du dernier d’entre eux.

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