Des militants vêtus de noir qui conspuent les politiciens suédois, avant de revendiquer haut et fort le national-socialisme, c’était l’ambiance de la manifestation néo-nazie qui s’est tenue ce samedi 25 août à Stockholm.
La police, présente en force, avait bouclé toute la zone, mais ce rassemblement du Mouvement de résistance nordique, le NMR, avait bien été autorisé. Pour le sociologue Jens Rydgren, de l’université de Stockholm, cette liberté d’expression accordée à des groupes anti-démocratiques tient avant tout à des raisons historiques.
« Nous avons des lois contre les discours de haine, contre des symboles comme la croix gammée, mais c’est vrai qu’en Suède, l’Etat ne peut pas dissoudre ou interdire des groupes extrémistes comme dans d’autres pays, explique-t-il. Je crois que c’est dû au fait que nous n’avons pas été partie prenante lors de la Deuxième guerre mondiale ».
Le NMR, accusant la police de ne pas respecter ses droits, a finalement renoncé à défiler sur le parcours prévu. Il a donc rassemblé, pendant quelques heures, entre 100 et 200 personnes. Beaucoup moins que les contre-manifestants venus protester en masse contre ce rassemblement nazi en plein centre de la capitale suédoise.
Artículos Relacionados: