La guerre des Six-Jours, dont Israël célèbre ces jours-ci le cinquantième anniversaire dans la liesse et la fierté, a pris tout le monde par surprise. Les dirigeants du jeune État n’imaginaient pas, même dans leurs rêves les plus fous, qu’ils pourraient un jour s’emparer si facilement de Jérusalem-Est et tripler la superficie des territoires sous leur contrôle. Des arguments géopolitiques, plus encore que militaires, semblaient s’opposer à ce qu’ils tentent d’accroître les gains substantiels enregistrés à l’issue de la première guerre israélo-arabe (1948-1949). Mais l’attitude menaçante de l’Égypte et de la Syrie permit à l’armée d’engager cette campagne éclair.
«Ce jour, nous l’avons tous vécu comme un miracle attendu par notre peuple depuis près de deux mille ans», glisse le maire de Jérusalem, Nir Barkat.
Moshe Dayan, sitôt le calme revenu, a pour sa part ordonné de décrocher le drapeau à l’étoile de David qui venait d’être planté sur le Dôme du rocher. Ce lieu saint aussi important pour les juifs que pour les musulmans, annonce-t-il, sera dorénavant administré par la Jordanie. Reste maintenant à déterminer le sort des territoires conquis durant ces six folles journées. La ville de Jérusalem sera annexée quelques jours après la fin de la guerre, tout comme le plateau du Golan le sera treize années plus tard. La péninsule du Sinaï fut pour sa part restituée à l’Égypte en 1982 et la bande de Gaza évacuée en 2005. Le sort de la Cisjordanie, seule, n’a jamais été tranché. Il demeure, un demi-siècle plus tard, en suspens.
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