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Le professeur d’archéologie jordanien Mohammed Waheeb Al-Husseini a déclaré que le mouvement sioniste avait pour projet à long terme de « diriger le monde, pas seulement la Palestine, avec Jérusalem comme point de départ ».
Al-Husseini, membre de la Faculté Reine Rania du tourisme et du patrimoine de l’Université hachémite de Jordanie, a affirmé que les archéologues « se sont trouvés dans une impasse » et que, tout au long de l’histoire, « les [Israélites] ne jouissaient d’aucune indépendance, nous permettant de dire qu’ils avaient un royaume, un temple ou quoi que ce soit ». Israël « n’a aucun droit historique sur la terre », a-t-il conclu lors d’une interview diffusée sur la chaîne télévisée de l’Autorité palestinienne le 2 septembre 2018. Extraits :
Mohammed Waheeb Al-Husseini : Quel était l’objectif du mouvement sioniste lorsqu’il a adopté ce nom, d’après le mont Sion, au sud de Haram [Al-Sharif] ? Le mouvement sioniste souhaitait, en premier lieu, restaurer la gloire de l’ancien Israël à l’époque moderne, puis reconstruire [leur] temple – c’est un point important – et finalement, dans la dernière et sublime étape, gouverner le monde, avec Jérusalem comme point de départ. Voyez leur objectif à long terme – diriger le monde, pas seulement la Palestine, avec Jérusalem comme point de départ, en attendant la venue du Messie. Ils veulent donc façonner le monde depuis la Palestine et Jérusalem. […]
Journaliste : Etant donné que le conflit perdure jusqu’à ce jour, jusqu’où iront-ils, ceux qui veulent établir le droit historique d’Israël [sur la terre] via l’archéologie ? Le droit d’Israël est actuellement imposé au moyen d’armes de pointe et des bottes de ses soldats. Ont-ils vraiment besoin de [preuves archéologiques] ? Pourquoi ?
Mohammed Waheeb Al-Husseini : Concernant la recherche scientifique, ils se sont trouvés dans une impasse, et les archéologues ont été incapables de trouver quoi que ce soit sur le droit historique d’Israël [sur la terre]. Israël n’a aucun droit historique sur ce lieu. Même les anciens [Israélites] ont disparu dans l’histoire lointaine. Ils n’ont aucun royaume digne d’être mentionné. La durée totale de la présence des juifs en Palestine était de 70 ans. Les historiens ont établi trois campagnes principales dans l’histoire [du Levant]. Le Babylonien Nabuchodonosor les a capturés en 586 de l’ère commune [sic]. Les Assyriens ont détruit le royaume du nord d’Israël en 722 de l’ère commune [sic]. Le Romain Titus les a éradiqués en 70 de l’ère commune. […]
Les [Israélites] n’avaient donc aucune indépendance, leur permettant d’affirmer qu’ils avaient un royaume, un temple ou quoi que ce soit. Donc, à présent qu’ils se trouvent dans cette impasse, ils sont incapables de convaincre qui que ce soit au monde d’un quelconque droit historique sur cette terre bénie. Ils n’avaient aucune existence historique en Palestine et encore moins à Jérusalem. Aucun intellectuel ne les soutient là-dessus. Tout intellectuel qui y touche est grillé. Les scientifiques du monde entier comprennent aujourd’hui les faits historiques. Reportez-vous aux sources et aux livres écrits en Occident et vous verrez qu’ils attaquent tous [Israël]. Israël n’a aucun droit sur Jérusalem ou sur la Palestine. Cela est confirmé par les intellectuels occidentaux, ainsi que par les fondamentalistes chrétiens, qui croient au véritable Evangile. Ils affirment qu’[Israël] n’a aucun droit historique sur la terre.
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