Le chercheur égyptien Tareq Abou Al-Saad : Les institutions islamiques officielles du monde arabe créent un terrain fertile à l’extrémisme

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Le chercheur égyptien Tareq Abou Al-Saad a déclaré que les institutions islamiques officielles en Palestine, en Egypte, en Tunisie, au Soudan, en Mauritanie et ailleurs offraient « un terrain fertile » à l’extrémisme et que les Frères musulmans et les salafistes en plantaient les « graines idéologiques ». « Et c’est l’Etat islamique (EI) qui effectue la récolte », a-t-il estimé. Selon Abou Al-Saad, l’essentiel est que « les anciennes idées islamiques traditionnelles doivent être épurées de tout cela ». Il s’exprimait sur la chaîne télévisée de l’Autorité palestinienne le 8 décembre 2016. Extraits :


Journaliste : Les idées enseignées dans les écoles – les écoles gouvernementales, les écoles privées, les jardins d’enfants et même Al-Azhar… Je ne parle pas seulement de l’Egypte, mais aussi de la Palestine, de la Jordanie, du Maroc, de l’Algérie, de l’Arabie saoudite et de partout ailleurs. Ces idées font naître en chaque enfant un petit membre de l’Etat islamique. Chacun d’entre nous, musulmans et arabes, est prêt à rejoindre l’EI, en raison de ces idées enseignées dans ces programmes scolaires.

Tareq Abou Al-Saad : Les sociétés arabes et islamiques, la religion officielle pratiquée, une religion que les pères transmettent à leur progéniture, et qui est soutenue par les institutions officielles… Tout ceci prépare la société à continuer…

Journaliste : Intentionnellement ou par inadvertance…

Tareq Abou Al-Saad : Il faudrait demander à ces [institutions] si c’est, ou non, intentionnel. Je parle d’un point de vue scientifique et pratique. Ces gens préparent l’individu à accepter ces idées sans réserve. Si vous demandez à l’homme de la rue, si vous menez une simple enquête, en Palestine, en Egypte, en Tunisie, au Soudan, en Mauritanie… Si vous leur demandez ce qu’ils pensent de la restauration du califat, ils diront : « Je la souhaite… » Demandez-leur ce qu’ils pensent de la perspective d’être gouvernés par l’islam, et ils diront : « Je le shouhaite. »

La raison en est qu’ils ont simplifié ces notions, ont créé une nostalgie des temps anciens de l’islam. Les institutions islamiques officielles ont pavé la voie à cela. Une fois que les institutions officielles islamiques ont créé ce terrain fertile, les semeurs sont apparus… L’Egypte étant un pays agricole, je parle d’une opération d’ensemencement. Les institutions d’Etat officielles ont labouré la terre et l’ont préparée. Puis sont venus ceux qui ont semé ces graines idéologiques. Il y a aussi ceux qui cultivent ces semences, comme les Frères musulmans. Ce sont les salafistes et leurs prédicateurs qui ont planté ces graines et généré ces notions.

Journaliste : Ainsi que les pays qui le font dans un objectif politique et religieux…

Tareq Abou Al-Saad : Et c’est l’Etat islamique qui effectue la récolte. Certains ne vont pas jusqu’au bout du processus. Il y a des personnes qui ont été endoctrinées de cette manière mais qui n’ont pas fini dans l’Etat islamique ; toutefois elles en préparent d’autres [à finir de cette façon]. S’ils ne peuvent eux-mêmes rejoindre l’EI, ils préparent d’autres personnes à le faire. On pourrait développer plus amplement le sujet, mais l’essentiel est là : les anciennes idées islamiques traditionnelles doivent être épurées de tout cela.  

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El Instituto de Investigación de Medios de Información en Medio Oriente (MEMRI) explora el Medio Oriente a través de los medios informativos de la región.

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