Le discours d’Ehud Barak a l’AIPAC

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Ceci est une traduction personnelle du discours d’Ehud Barak à l’AIPAC, à Washington le 3 mars 2013.

Après un hommage au Président Obama et au secrétaire sortant à la Défense, Leon Panetta, et après avoir salué le nouveau secrétaire Hagel, dont il a rappelé la glorieuse carrière miliaire et parlementaire, Ehud Barak a indiqué que les relations avec les États-Unis et les qualités des soldats israéliens étaient les deux piliers des capacités de défense d’Israël, qui se trouve actuellement en pointe de la technologie militaire.

Ehud Barak a parlé de Dôme d’acier qui a récemment intercepté 400 roquettes, ce qui consiste à « frapper une balle avec une autre balle » et il s’est félicité du succès du test exoatmosphérique conduit en coopération avec les Américains sur le Arrow 3, qui représente le futur de la défense anti missile.


Voici pour le reste du discours, les paroles mêmes d’Ehud Barak:

Nous vivons dans un environnement difficile où ceux qui ne peuvent pas se défendre eux-mêmes n’ont pas de deuxième chance. Israël est le pays le plus fort et la seule véritable démocratie de la région.

Un tremblement de terre géopolitique d’une ampleur unique, survenu ces trois dernières années a mis à bas l’ordre de la région. Il y a deux leçons à en tirer: la première est qu’il faut se méfier des prédictions ; la seconde est que lorsque les amis disent de ne pas se préoccuper parce que si les choses s’aggravent ils seront là pour empêcher le pire, il ne faut pas les croire.

Regardez la Syrie: chacun voit qu’Assad, avec son artillerie, ses tanks et ses avions est en train de massacrer son propre peuple, plus de 70 000 morts. Malgré cela, il n’y a pas de volonté politique d’agir. C’est là une leçon extrêmement importante pour Israël.

Beaucoup pensent que la racine de tous les problèmes du Moyen-Orient est notre incapacité à résoudre le conflit avec les Palestiniens, mais je dis que c’est faux. Les développements récents au Moyen-Orient ont été en dehors de notre contrôle et indépendants de nos actions. Même si un accord de paix avec les Palestiniens avait été signé et mis en œuvre dans le passé, les Frères Musulmans seraient quand même venus au pouvoir en Égypte, la Syrie serait quand même dans une sanglante guerre civile et l’Iran continuerait quand même ses développements nucléaires et ses tentatives hégémoniques dans le Golfe Persique.

La poursuite de l’armement nucléaire par l’Iran est le plus grand défi pour Israël, pour la région et pour le monde aujourd’hui. Si l’Iran devient une puissance nucléaire, c’est la fin de tout régime de non-prolifération: l’Arabie Saoudite, la Turquie, puis l’Égypte vont suivre. Plus tard, même des groupes terroristes peuvent essayer.

Les efforts diplomatiques sont sans précédent et les sanctions, également sans précédent, ont des effets, mais en toute franchise, alors même qu’il est compréhensible qu’on aille jusqu’au bout des moyens diplomatiques, je ne pense pas qu’ils arriveront à ce moment de vérité où les Ayatollahs renonceraient à leurs ambitions nucléaires.

C’est pourquoi toutes les options doivent se trouver sur la table. Nous l’avons dit à de nombreuses reprises, et nous espérons que tous ceux qui le disent le pensent vraiment. Mesdames et Messieurs, c’est notre cas. Je le répète, c’est notre cas.

Un accord permanent avec les Palestiniens est actuellement impossible ; nous devons faire tous nos efforts pour réussir un accord intérimaire et si nous ne parvenons pas, nous ne devons pas hésiter à prendre des mesures hardies unilatérales…

Un Iran nucléaire est le plus grand danger pour la stabilité de la région, mais ce n’est pas le seul: l’extension du radicalisme islamique en est un autre: l’utilisation de missiles et de roquettes par ces groupes nécessitera un système de défense régionale.

Que faut-il faire ? C’est actuellement une période d’interrègne en Israël et le nouveau gouvernement Netanyahu devra façonner sa doctrine. Mais avant que je quitte mon poste, laissez-moi partager avec vous mes positions.

Le Moyen-Orient est un « gestalt » (en allemand dans le texte…) où tout est interdépendant. Devant ce faisceau de dangers, nous devons d’abord construire un cadre de sécurité régionale, bâti pour répondre au x défis communs que sont le radicalisme islamique, la défense contre les missiles, la sécurité des frontières et bien entendu l’Iran. Ce système de défense régionale doit être conduit par les États-Unis peut permettre de développer des synergies communes parmi les pays qui y participent.

Ensuite, nous avons besoin d’une initiative hardie de paix envers les Palestiniens: la solution des deux États est la seule solution viable pour le long terme. C’est une obligation pour nous, pour conserver notre identité et notre avenir en tant qu’État juif et démocratique. Ce n’est pas un cadeau que nous faisons aux Palestiniens. Pour moi qui ai fait beaucoup d’efforts, notamment en tant que Premier ministre, avec le Président Clinton, je sais par expérience personnelle que les Palestiniens ne sont pas des partenaires faciles pour la paix. Le Premier ministre, B. Netanyahu a pris des initiatives courageuses en particulier un gel des implantations comme cela n’avait jamais été effectué. Et malgré cela du côté palestinien, il n’y a pas eu de réponse appropriée. C’est à eux qu’incombe, à l’évidence, la plus grande part de la responsabilité pour les échecs passés et je sais qu’un accord définitif n’est probablement pas possible actuellement. Mais si cela est le cas, et seul un effort sérieux peut le déterminer, nous devons essayer d’obtenir un accord intérimaire raisonnable et équilibré. Je pense que cela est possible tout en garantissant notre sécurité et nos intérêts vitaux. Mais, même si cet agrément intérimaire se révèle impossible, je pense qu’il faut prendre des initiatives unilatérales de façon à éviter cette pente glissante et extrêmement dangereuse vers ce qu’on appelle un état binational. Cela signifie tracer une ligne à l’intérieur de la terre d’Israël à l’intérieur de laquelle nous aurons les blocs d’implantations et une solide majorité juive pour les générations à venir, ainsi que des arrangements sécuritaires pour assurer une présence solide à long terme le long du Jourdain. Soyez sûr que notre sécurité ne sera pas mise en péril par aucune de ces alternatives. Des décisions difficiles doivent être prises, mais elles sont possibles. Et comme nous l’enseignent nos sages: si ce n’est pas maintenant, quand ?

Je pense qu’une approche connectée en un triangle stratégique comprenant un cadre de sécurité régional, un processus politique renouvelé avec les Palestiniens et la fermeté vis-à-vis de l’Iran est la façon la plus efficace de répondre aux défis qui se trouvent à l’horizon.

Israël est également en période de changement. En été 2011, les habitants du pays ont manifesté pour obtenir un partage plus équitable des contraintes. Le mois dernier 53 nouveaux membres de la Knesset ont prêté serment et près de la moitié des anciens parlementaires, moi inclus, l’ont quittée. C’est cela ce que j’appelle la démocratie en action, une démocratie dont je suis fier, une démocratie dont vous pouvez être fiers. Je suis sûr que Benjamin Netanyahou conduira le nouveau gouvernement avec la même application et le même sens des responsabilités avec lequel il a conduit le précédent gouvernement.

Mesdames et Messieurs, je suis né il y a 71 ans, au milieu de la Deuxième Guerre mondiale. Les crématoriums nazis travaillaient jour et nuit. Maintenant, je termine mes fonctions de ministre de la Défense d’un État d’Israël fort et indépendant. Regardez ce que nus sommes arrivés à faire. Qui aurait pu le penser alors ? Nous avons une économique flexible et innovante orientée vers les hautes technologies, une culture de start-up avec une explosion de talents et une culture entrepreneuriale. Je suis optimiste: ma vision d’Israël est celle d’un pays fort, en croissance et en confiance, vivant en paix avec ses voisins, un état exemplaire, montrant la voie en sciences, technologie, éducation et culture. Un pays où nos enfants seront heureux de vivre et dont les vôtres seront fiers. Comme l’a dit le Président Kennedy pendant la crise des missiles de Cuba, la route que nous avons choisie est pleine de risques, mais c’est la seule qui soit consistante avec notre caractère comme nation. C’est celle qui nous permet de prendre les décisions difficiles qui assureront dans le futur la paix et la sécurité pour l »État d’Israël.

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