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Dans une interview accordée à la BBC en arabe, Salah Echallaoui, chef de l’Exécutif des musulmans de Belgique, a déclaré : « Nous ne devons pas autoriser la venue de prédicateurs et d’instructeurs religieux de pays qui répandent l’idéologie et l’extrémisme religieux », ajoutant que « la Belgique ne peut continuer à accepter des gens qui appellent à l’extrémisme religieux et à l’exclusion des autres ». L’interview a été diffusée le 23 avril 2016.
Extraits :
Journaliste : On compte 40 djihadistes par million de personnes en Belgique, qui est l’exportateur n° 1 de djihadistes vers la Syrie et l’Irak.
Salah Echallaoui : Peut-être est-ce dû aux libertés religieuses qui prévalent en Belgique, et au manque de fermeté vis-à-vis des mouvements extrémistes idéologiques…
Journaliste : Appelleriez-vous à renforcer les restrictions sur les libertés religieuses en Belgique ?
Salah Echallaoui : Non, mais l’idéologie religieuse extrémiste, qui rejette le pluralisme, les valeurs européennes communes et la coexistence, n’a pas lieu d’être dans notre pays. Par exemple, nous ne devons pas autoriser la venue de prédicateurs et d’instructeurs religieux de pays qui répandent l’idéologie et l’extrémisme religieux.
La Belgique ne peut continuer à accepter des gens qui appellent à l’extrémisme religieux et à l’exclusion d’autre. C’est la responsabilité des politiques.
En tant que musulmans, nous devons renforcer l’idéologie religieuse modérée et les institutions religieuses qui opèrent dans le cadre de la coexistence et des valeurs communes.
En outre, ma sœur, il faut traiter les problèmes internationaux, car ils servent de prétexte à l’extrémisme religieux à travers le monde. Il existe des problèmes et des conflits au Moyen-Orient, et s’ils ne sont pas résolus – et c’est la responsabilité de la communauté internationale de les résoudre – la région sèmera et exportera à jamais cette idéologie, dont le diabolisme gagnera l’Europe et les autres régions.
Journaliste : Les résidents de la région de Molenbeek ont des récriminations spécifiques. Ils vous accusent, ainsi que le gouvernement, de ne pas vous soucier d’eux et de ne pas écouter leurs récriminations. Mais l’une de leurs plaintes vous est directement adressée. Ils disent que vous coopérez avec le gouvernement, auquel vous livrez des informations les concernant.
Salah Echallaoui : C’est faux. Ce n’est pas notre rôle, en tant qu’Exécutif des musulmans de Belgique, d’agir comme la police ou comme une agence de sécurité. Ce n’est pas notre boulot de livrer des informations sur les musulmans ou sur quiconque d’autre. Ces accusations sont infondées et nous les rejetons. Notre organisation a un rôle religieux, qu’elle joue depuis des années. L’Etat n’a pas besoin de l’organisation de l’Exécutif pour l’informer [sur les musulmans]. Quiconque porte cette accusation doit fournir la vérité. Nous refusons d’être un instrument utilisé pour livrer des informations.
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