Le prince saoudien Turki Al-Faisal à Obama : « Nous ne sommes pas des parasites »

Le 14 mars 2016, le quotidien saoudien Arab News a publié un article du prince Turki Al-Faisal, ancien chef du renseignement d’Arabie saoudite et ancien ambassadeur aux États-Unis, intitulé « M. Obama, nous ne sommes pas des parasites ».

L’article répond aux déclarations faites par le président américain Barack Obama dans une série d’entretiens pour The Atlantic, publiés le 10 mars 2016. Dans les interviews, menées par Jeffrey Goldberg, Obama a déclaré que « les parasites » l’agaçaient, faisant allusion à certains alliés des États-Unis en Europe et dans le monde arabe qui, dit-il, attendent de l’Amérique qu’elle mène le combat contre le terrorisme [et agisse sur d’autres fronts], refusant d’endosser eux-mêmes le fardeau. Obama a ajouté que les Saoudiens doivent « partager » le Moyen-Orient avec leurs ennemis iraniens, ajoutant que la rivalité entre ces deux pays a « contribué à alimenter les guerres commanditées et le chaos en Syrie, en Irak et au Yémen ».

Dans l’article publié en réponse à ces déclarations, Turki Al-Faisal affirme que l’Arabie saoudite joue un rôle essentiel dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme en Syrie, au Yémen et ailleurs. Il ajoute que l’Arabie saoudite contribue à l’économie américaine par l’acquisition de bons du Trésor américain, en envoyant des Saoudiens étudier dans des universités américaines et en employant des Américains dans ses commerces et industries.

Evoquant la critique sévère d’Obama à l’égard de l’Arabie saoudite, le prince demande si Obama serait devenu « irritable » en raison du soutien saoudien aux Egyptiens dans leur soulèvement contre le gouvernement des Frères musulmans, « qu’ [Obama] soutenait ». Sinon, dit-il, peut-être Obama s’est tant et si bien incliné devant l’Iran qu’il en est arrivé à mettre sur le même plan « les 80 années d’amitié ininterrompue du royaume [saoudien] » à l’égard de l’Amérique et le comportement de l’Iran, qui continue de parrainer le terrorisme à travers le Moyen-Orient et de considérer les Etats-Unis comme son plus grand ennemi.

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