Le terroriste qui a attaqué les militaires au Louvre vendredi matin aux cris d’«Allah Akbar» a enfin commencé à parler. Après 24 heures de quasi-mutisme dimanche, l’Égyptien de 29 ans a accepté de répondre à la police à l’occasion d’une troisième audition menée dans la journée de lundi. Depuis sa chambre ultra-sécurisée de l’hôpital européen Georges-Pompidou où il a été conduit vendredi, grièvement blessé par balles, l’agresseur a commencé par décliner son identité. Une source proche du dossier précise au Figaro qu’il a confirmé s’appeler Abdallah el-Hamahmy. Un trouble personnage dont le profil n’a cessé d’étonner les enquêteurs dès le début des investigations.
«Il a développé sa première version des faits», précise la même source. Selon nos informations, il a notamment soutenu avoir voulu venger les Syriens de la politique menée dans leur pays par la France. Par ailleurs, interrogé sur le choix de sa cible, il a assuré avoir visé le site du Louvre pour porter un coup au tourisme français et à son économie en général.
En revanche, ce père de famille, dont la femme est enceinte, ne dit pas pourquoi il est venu de Dubaï pour perpétrer une attaque aussi rudimentaire. Les policiers essaient aussi de comprendre les raisons pour lesquelles il s’est lancé, du haut de son 1,65 mètre, à l’assaut de quatre solides chasseurs parachutistes rompus au close-combat et armés de fusils d’assaut. En outre, il va devoir s’expliquer sur de possibles liens avec les «frères en Syrie», dont il a parlé sur son compte Facebook, mais aussi avec Daech, auquel il fait référence dans un ultime tweet en citant Abou Mohammed al-Adnani, «ministre des attentats» de l’État islamique tué en août dernier. Pour l’instant, il reste silencieux quand les policiers lui demandent s’il a agi seul ou s’il a été téléguidé.
Artículos Relacionados: