Les intellectuels et le CRIF contre l’antisémitisme

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Cette composante est chargée de recevoir, de dialoguer et/ou d’auditionner des intellectuels et/ou des membres de la société civile avec le souci constant d’entendre leur point de vue et de comprendre leur expertise. Le Think Tank est donc un lieu de réflexion et d’échanges, un laboratoire d’idées regroupant des experts et produisant des études et/ou des propositions et des notes, souvent dans le domaine de la lutte contre l’antisémitisme, mais pas exclusivement. La première réunion s’est tenue le 1er octobre 2013. Depuis, une centaine d’intellectuels ont été invités, en fonction de leurs travaux, de leur compétence respective, ou de leur champ d’investigation et d’observation et/ou de réflexion, notons entre autres Dominique Reynié, André Kaspi, Éric Marty, Benjamin Stora, Pascal Bruckner, Pascal Perrineau, Tobie Nathan, etc.

La dernière réunion du Think Tank s’est tenue le 6 novembre 2014. En présence de Roger Cukierman, Président du CRIF, Francis Kalifat, vice-Président de l’institution, Robert Ejnès, Directeur général, Laura Nahri, attachée de presse, et de Marc Knobel.

Ont été invités à participer à ce déjeuner : Philippe Allouche, Directeur général de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et Isabelle Cohen, chargée de mission à la FMS ; Gérard Fellous, ancien Secrétaire général de la Commission nationale consultative des Droits de l’homme, expert auprès des Nations-Unies et du Conseil de l’Europe ; Bruno Charmet, Directeur de l’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF) ; Mahor Chiche, Avocat au Barreau de Paris, Maire-adjoint (Mairie du XIXème arrondissement de Paris) depuis 2014 à la Démocratie locale, la Mémoire, et les Relations avec le monde combattant, ancien membre du Bureau national de SOS Racisme ; Michaël Iancu, Maître de conférences à l’université Babes-Bolyai de Cluj en Roumanie entre 2006 et 2012, Directeur de l’Institut universitaire euro-méditerranéen Maïmonide à Montpellier ; Olivier Iteanu, Avocat à la Cour d’appel de Paris, Président d’honneur de l’Internet Society France ; Erwan Le Noan, Avocat de formation, Consultant en stratégie et Président d’une association qui prépare les lycéens de ZEP aux concours des Grandes Ecoles et à l’entrée dans l’enseignement supérieur, enseigne le droit et la macro-économie à Sciences Po (IEP Paris) ; Moshé Lewinn, Rabbin du Raincy et porte-parole du Grand Rabbin de France Gilles Bernheim jusqu’au 10 avril 2013, il est depuis l’été 2013, Directeur exécutif de la conférence des Rabbins européens, position dans laquelle il doit faire face à la résolution du Conseil de l’Europe assimilant la circoncision à une « violation de l’intégrité physique des enfants » et à l’opposition à l’abattage rituel, conseiller du Grand Rabbin de France, Haïm Korsia ; Sandrine Schwartz, Docteure en Histoire, diplômée de la section des Sciences religieuses de l’EPHE, a publié dernièrement : « Les intellectuels juifs de 1945 à nos Jours» ; Jacques Tarnero, ancien Chercheur à la Cité des Sciences et de l’Industrie (Paris), essayiste et documentariste français ; Ara Toranian, Journaliste, Directeur des Nouvelles d’Arménie, co-Président du Comité de Coordination des Arméniens de France (CCAF).


Lors de cette réunion, les échanges ont été particulièrement fructueux.

– Les intervenants estiment que la France a connu ces dernières années une augmentation particulièrement inquiétante d’actes à caractère antisémite, parfois d’une extrême violence. Ces faits ont souvent pris la forme d’atteintes aux biens, tels que des incendies volontaires de lieux cultuels, ou d’atteintes aux personnes caractérisées par des agressions physiques ou verbales.

– Les intervenants conviennent que l’antisémitisme ne concerne pas (que) les Juifs, mais la société tout entière, car il menace les fondements mêmes et les valeurs de la République.

– Il conviendrait alors de lutter contre ce fléau dans les établissements scolaires et de mobiliser aussi différents acteurs. Ceux du monde culturel, par exemple, avec des prises de parole (publique) au sens le plus large pour dénoncer la xénophobie et l’intolérance. Il faut mettre en avant l’enjeu de l’interculturalité, faisant coexister des acteurs multiples, mettant eux-mêmes en avant ou rappelant constamment les valeurs de la République et le vivre ensemble, à l’instar du colloque qui a été organisé par le CRIF à ce sujet. Il faut également continuer d’interpeller les pouvoirs publics, les décideurs et les journalistes.

– Les intervenants s’accordent également sur le fait qu’il faille porter une attention toute particulière aux actes antisémites et qu’il faille faire de cette question une priorité. On ne peut cependant pas dissocier le racisme de l’antisémitisme, il faut également condamner les discriminations dont sont victimes certaines minorités et les préjugés racistes.

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