Le début de la présidence de Donald Trump aux États-Unis a suscité un certain optimisme en Arabie saoudite. Sous celle de Barack Obama en effet, les relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite s’étaient refroidies : les mesures de l’administration Obama au Moyen-Orient contredisaient les positions politiques saoudiennes, avec pour point culminant l’accord du JCPOA [Plan global d’action conjoint].
Si pendant les élections, les Saoudiens n’ont pas explicitement soutenu Trump, ils manifestent l’espoir, depuis son investiture, qu’au cours des quatre prochaines années, les Etats-Unis s’attelleront à affaiblir l’Iran, soutenir la politique saoudienne et renforcer leurs liens avec l’Arabie saoudite ainsi qu’avec les autres pays sunnites.
Ces attentes saoudiennes se sont vues renforcées par certaines déclarations et mesures anti-iraniennes prises par la nouvelle administration américaine. Entre autres, le président Trump a critiqué le JCPOA, le qualifiant de mauvais accord qui a sauvé l’Iran de la faillite [1], et le secrétaire de la Défense James Mattis a déclaré que l’Iran était « le plus grand Etat parrain du terrorisme ». [3] En outre, suite à l’attentat du 30 janvier 2017 perpétré par les Houthis, soutenus par l’Iran, sur une frégate saoudienne à la frontière yéménite, les États-Unis ont déployé le USS Cole dans le détroit de Bab-El-Mandeb, au large des côtes du Yémen [4]. De surcroît, selon des rapports récents, l’administration américaine envisagerait de considérer le Corps iranien des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) comme une organisation terroriste [5].
Les espoirs de l’Arabie saoudite et son appréciation de la politique américaine de Donald Trump apparaissent dans les déclarations d’officiels ainsi que dans de nombreux articles et caricatures de presse. En outre, bon nombre de Saoudiens prédisent que les futures initiatives américaines au Moyen-Orient serviront les intérêts de leur pays, notamment face à l’Iran.
Lire le rapport intégral et les exemples en anglais
[1] Twitter.com/realDonaldTrump, 2 février 2017.
[2] Al-Youm (Arabie sadouite), 5 février 2017.
[3] Twitter.com/realDonaldTrump, 1er février, 2017.
[4] Al-Quds Al-Arabi (Londres), 5 février 2017.
[5] Al-Watan (Arabie sadouite), 7 février 2017; Al-Sharq (Saudi Arabia), 9 février 2017.
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