Le problème, avec les centrifugeuses, ce sont surtout les gens qui les font tourner. On peut être rassuré ou pas par l’accord de Genève sur le nucléaire iranien, mais la vraie question est de savoir combien de temps des mollahs au front bas tiendront en otages les institutions du pays, et le monde avec.
Attention, en attendant, à ne pas confondre leur sinistre clique avec cette civilisation multimillénaire qui en a vu d’autres. À l’époque de Cyrus le Grand, il y a deux mille cinq cents ans, l’Europe occidentale était franchement sous-développée à côté de la Perse… Rien ne dit que l’âge de raison – Cyrus était un précurseur de la tolérance religieuse et l’âge d’or ne reviendront pas en Iran.
C’est un pays jeune (43% de la population a moins de 25 ans), éduqué (le taux d’alphabétisation des 19-40 ans est de 93%), qui possède des universités performantes, capables de former ingénieurs et médecins en masse. Et, surprise, plus de 60% des étudiants sont… des étudiantes. L’Iran, c’est à la fois une bombe à retardement et une puissance émergente en suspens… Ses réserves de gaz, les premières au monde, lui promettent des flots de dollars sans que son avenir se limite à celui d’une satrapie pétrolière.
Encore faut-il qu’il se débarrasse de ces parasites de l’Histoire qui combinent les tares des puritains ceux qui ont “la hantise que quelqu’un, quelque part, puisse être heureux”, disait H.L. Mencken – et celles des mafieux. Les gardiens de la révolution sont en effet moins purs dès qu’il s’agit de business… Affairistes, violents, et surtout bien organisés, les cerbères du “Mollahland” ont fait échouer la Révolution verte de 2009 et continuent à intimider les nombreux modérés du système. En attendant le réveil de l’Iran…
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