Le 22 mars 2017, date anniversaire des attentats de Bruxelles de 2016, Khalid Masood, âgé de 52 ans et non soupçonné d’activités terroristes, abattait à Londres trois passants, dont un Américain, et tuait en outre un policier chargé de la sécurité du Parlement. Masood, au volant d’un 4 × 4 sur le pont de Westminster, blessait aussi une vingtaine de personnes, dont trois lycéens français, deux gravement. L’attaque a été revendiquée par l’Etat islamique (EI).
Ces derniers temps, Londres était devenue le centre d’attention des volontés terroristes. Des appels de groupes islamistes à y commettre des attentats avaient été enregistrés et mis en ligne sur le site JTTM (Jihad and Terrorist Threat Monitor). MEMRI.fr a relayé deux de ces appels, dans une volonté d’alerte et de prévention. Rétrospective :
I –Al-Wafaa, affiliée à l’Etat islamique
L’agence de médias Al-Wafaa, affiliée à l’Etat islamique, a publié récemment plusieurs posts se félicitant des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016. Les articles twittés incluaient des menaces explicites à l’encontre de pays occidentaux. Un message promettait que l’EI envahirait prochainement la Grande-Bretagne et ferait de Londres une province de l’EI. Un autre avertissait que les membres de l’EI n’allaient pas tarder à prendre pour cibles des pays et des villes européennes. Ce dernier présentait les boîtes de nuit, les stades et les écoles comme des cibles privilégiées.
Dans un post intitulé « De Paris et Bruxelles, le début, nous établirons une province [de l’État islamique] à Londres », un dénommé Abu Wahbah Al-Gharib écrivait : « Avec l’aide d’Allah, les soldats du Califat vont bientôt envahir le cœur de votre maison, l’Angleterre, défenseuse de la Croix (…) L’Europe va connaître un cauchemar noir dont elle n’émergera qu’après que la bannière de l’Ukab [drapeau de l’Etat islamique] flottera sur son sol. » (1)
II – La branche britannique du Hizb ut-Tahrir
Au cours d’une manifestation organisée par la branche britannique du Hizb ut-Tahrir devant l’ambassade de Syrie à Londres, mi-décembre 2016, les participants avaient appelé à l’instauration du Califat, menacé les États-Unis et admonesté les dirigeants musulmans. (2)
III – Chat secret sur Telegram
Un mois plus tôt, dans un chat secret sur Telegram, des supporters de l’EI envisagent de prendre pour cible l’ambassade des Etats-Unis à Londres : le 14 novembre 2016, dans une conversation tenue sur un groupe fermé, des partisans de l’Etat islamique planifiaient d’attaquer des ressortissants américains et britanniques. L’un des membres du chat, prolifique en suggestions relatives à un nouvel attentat, semblait être basé au Royaume-Uni. La cible suggérée était alors « l’ambassade américaine au Royaume-Uni ». Ils avaient notamment débattu des armes à utiliser dans un tel attentat et tentaient de faire de nouvelles recrues.
Un membre du chat notait : « … Mon frère, apparemment on se dirige vers l’Angleterre. Un frère a déjà vérifié l’ambassade américaine là-bas. Toi et moi, on peut planifier et rassembler notre argent et inventer une histoire de visite. Et rase-toi, mon frère, on ne veut pas que l’Angleterre se doute de quoi que ce soit. » (3)
Ceci est un extrait de document JTTM (Jihad and Terrorist Threat Monitor) réservé aux services abonnés. Pour plus d’informations, contacter [email protected].
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