Le 28 juin 2016, l’organe de presse de l’opposition russe Ej.ru a publié un article intitulé « Back Alley Victory » [Victoire clandestine], du journaliste russe Alexandre Goltz. L’article indique que la lettre du président turc, Recep Tayyip Erdogan, au président russe Vladimir Poutine s’excusant pour la mort du pilote de l’avion russe lors de l’incident de 2015, marque une victoire pour la politique étrangère du Kremlin. Cette victoire, explique Goltz, est cruciale, car elle permet à Poutine de montrer aux Russes qu’ils ne se sont pas privés sans raison de vacances bon marché en Turquie et des fruits et légumes turcs. A présent, Poutine peut dire aux Russes de faire encore un effort, puisque l’Occident cédera sur les sanctions contre la Russie de la même manière qu’Erdogan a obtempéré : « Les propagandistes du Kremlin continueront de nous dire… Souffrons encore un peu plus, et ils goberont l’annexion de la Crimée. »
Golz soutient qu’Erdogan a présenté ses excuses à la Russie car il devait trouver un allié, après avoir subi plusieurs revers en politique étrangère. Néanmoins, l’article explique que les sept mois de tensions entre la Russie et la Turquie ont exposé tous les « inconvénients » de la politique étrangère de Poutine. L’article conclut : « Le dirigeant russe pense que les affaires internationales dépendent exclusivement des accords entre les monarques, et il se considère sans nul doute comme l’un d’eux. Lui et Erdogan font la paire. Et aujourd’hui, le reste du monde entier, qui vit au 21e siècle depuis longtemps, observera les jeux diplomatiques russo-turcs typiques du 19ème siècle… »
Lire l’article dans son intégralité en anglais
Artículos Relacionados: