Pogroms sin riesgo en contra de las “pequeñas Jerusalén” © (comunidades judías)

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Ce matin, Le président Emmanuel Macron dénonce -comme “un de ces actes ignobles” qu’il faut combattre-, dans un tweet (démangeaison des gens pressés du pouvoir, mais est-ce bien politiquement suffisant?), l’agression clairement antisémite d’un jeune garçon de 8 ans, à Sarcelles, au motif qu’il portait Kippa.

Madame l’Ambassadrice d’Israël, Aliza Bin Noun l’accompagne dans son geste, en se déclarant “écœurée” par ce qui est en train de se dérouler dans d’anciens faubourgs proches de Paris. Ces banlieues incarnaient une tolérance et en vivre-ensemble, qui sembleraient avoir été malmenés et dépassés, depuis les réactions mal-maîtrisées à l’embolie de l’été 2014, faisant écho au conflit de Gaza… contre les synagogues et espaces pluralistes comme Sarcelles, justement.

Le Président fait bien de s’en inquiéter, en sortie d’Etat d’Urgence où l’on peine à voir concrètement sur le terrain comment la nouvelle approche législative marque des points et lesquels : les prisons radicalisées sont en effervescence, les services de police attendent encore les effectifs promis lors de précédentes périodes de “chauffe”, l’immigration pour de bonnes ou moins bonnes raisons, ne semble ni maîtrisée ni près de s’endiguer, le chômage ne baisse pas…


Parallèlement, dans le registre judiciaire, la communauté juive, par l’entremise du CRIF et de Maître Buchinger, avocat de la famille et membre du Consistoire, est consternée par le refus de la Juge Anne Ihuellou de donner suite à la demande de requalification en acte antisémite du meurtre barbare de Sarah- Lucie Attal-Halimi z’l. Selon cette magistrate, il n’appartiendrait pas à la partie plaignante de l’exiger d’une Justice tellement au-dessus de tout soupçon et qui sait tellement mieux que les familles qui est antisémite et qui ne l’est pas.

Ce faisant, on peut aussi croire que, dans cette affaire, -qui a déjà connu bien des phases d’étouffement, lors de l’ascension du futur homme d’Etat à la présidentielle, où il ne fallait pas réveiller le “vote contestataire” Le Pen, – semble en connaître une seconde, alors que l’inaction d’un nombre important de 26 policiers l’arme au pied, en bas d’immeuble, pourrait se trouver au cœur d’une autre questionnement sur l’efficacité de “l’antiterrorisme”, lorsqu’une femme de 66 ans meurt sous les coups et la torture d’un islamiste pleinement conscient et pourtant bien reconnu responsable (mais pas d’antisémitisme, cela va de soi)…

Peu de temps auparavant, on a aussi assisté, impuissant, à l’imposition de croix-gammées contre deux magasins casher de Créteil, puis à l’incendie en pleine nuit de l’un d’entre eux, à l’attaque au couteau contre le visage tailladé une jeune élève de 15 ans de l’école des filles du Raincy, dans le même périmètre de Sarcelles, à l’arrivée de lettres anonymes dans la boîte au lettres d’une communauté juive de la Varennes Saint-Hilaire, etc.

Ces dossiers “isolés” s’agrègent en une période où on pourrait croire :

  • d’une part, que les services de renseignements continuent de progresser dans la remontée des filières (procès Jawad Bendaoud ; nombreuses arrestations de djihadistes par les Kurdes, suite à la chute de Raqqa ; gardes à vue des relais de la filière d’armement Kouachi-Coulibaly ; avortement d’un attentat contre la Tour Eiffel par une cellule de Catalogne… )
  • D’autre part, que les déboires et récriminations du policier ou du surveillant de prison sont loin d’être saisis à bras-le-corps par le pouvoir politique, qui tarde à faire face, tellement le dossier s’alourdit, face à la problématique ou patate chaude de la “radicalisation”

Les récentes commémorations de janvier, rappelant Charlie-Hebdo-Hypercacher, après celles de novembre dernier, 2 ans après le Bataclan, semblent le démontrer : l’état de sidération de la France de l’époque, tout le monde se sentant concerné par contamination de la “cause” djihadiste a porté certain fruits en termes opérationnels ou de réactivité des professionnels de la sécurité ; en même temps, la page se tourne et on peut croire que le combat contre le terrorisme, hormis les services spécialisés, ne peut occuper les esprits 24h/24 dans une société un tant soit peu fonctionnelle.

L’oubli, le retour à la vie “ordinaire” sont des réflexes porteurs de convalescence, sachant la “guérison” hors de portée pour les cercles traumatisés par les événements.

Du point de vue des auteurs de crimes d’inspiration djihadiste, on peut en croire un certain nombre en perte de vitesse ou en période de repli, éventuellement vers des causes plus à portée de mains.

L’impact du Bataclan a eu l’effet d’un réveil en plein cauchemar, où il n’existe plus de catégories différenciées de Français, entre les Juifs et les “Français innocents” comme disait, par bonhomie irréfléchie, mais tellement sincère qui équivalait à une forme de consentement d’Etat à l’antisémitisme comme ligne directrice rarement démentie. Soudain, on comprenait que tous, fans de football, amateurs de concerts, dégustateurs de boissons aux terrasses, tous étaient des cibles du djihadisme au sens des adeptes du Califat.

Cette vigilance, actuellement mieux redistribuée qu’auparavant, connaît, malgré tout, ses failles. Les magasins la nuit, les très jeunes enfants se rendant à l’école, les dames plus âgées que la police n’a pas osé défendre, s’ils sont porteurs de signes identifiables redeviennent des cibles plus accessibles pour les lâches se référant à leur interprétation du Coran. Parallèlement, comme à Sarcelles, Créteil ou ailleurs, les signes distinctifs d’un salafisme qui n’est plus seulement “rampant” s’exhibent en choquant de moins en moins l’homme de la rue.

Dans le domaine du terrorisme intellectuel, plusieurs campus universitaires comme Toulouse, Bordeaux ou d’autres, se déclarent atteints d’une nouvelle peste brune, l’idéologie du P.I.R, fanatique pro-Hamas et pro-Voile, qui se propage par suites de provocations et fausses équivalences morales, pour tenter une nouvelle synthèse improbable entre gauchisme, pro-palestinisme, soit-disant lutte contre “l’Islamophobie” (la revendication de faire la guerre contre les mécréants), Islamisme pur et dur et soit-disant “libération des peuples indigènes” à la Sartre, ou Franz Fanon. Comme BDS, dans le terrorisme économique, sa cible privilégiée reste Israël et les Juifs comme incarnation commode de “l’anticolonialisme” de supermarché.

D’une certaine façon, les sociétés ne restent pas ad aeternam en situation d’urgence comme cela a été le cas au cours de ces trois dernières années. Les victoires d’estime, notamment des Kurdes contre Daesh, avec l’assistance conditionnelle de l’Occident (on le voit à Afrin) ont juste provoqué du changement d’adresses, pour le QG du terrorisme, comme en besoin de se “ressourcer”, après son échec territorial en Syrie et Irak(avec l’existence de bases souterraines dans le désert).

La question de l’antisémitisme et des Juifs comme cible d’une hostilité à caractère potentiellement terroriste reste, globalement, identique à elle-même, refaisant surface plus qu’à son tour en ce début 2018. Il n’est qu’en partie, re-motivé par la déclaration de Trump sur Jérusalem, capitale d’Israël. Elle reste, en tout cas, plus diffuse, sournoise, liée à la constitution de petits gangs à vocation “territoriale” : l’identité, longtemps assimilée à une “petite Jérusalem”, de Créteil et/ou Sarcelles ne sont pas, dans ce cadre diplomatique, sans interpeller.

On évalue à 60.000 le nombre de Juifs qui ont déjà procédé à des migrations intérieures en Ile-de-France. Ce mouvement n’est, sans doute, pas prêt de s’arrêter, du fait aussi, d’un ralentissement du processus d’Alya véritable (celle donc vers Israël), marquée par des obstacles réels ou mal vécus par les Olim Hadashim : en 2016, seulement 3500 Juifs de France ont fait ce choix et la nature plus anglo-saxonne d’Eretz Israël n’y serait pas pour rien.

Un des contrepoids de ces migrations internes, voire plus, est aussi un certain flottement dans les solidarités, qu’elles soient institutionnelles,transversales ou intra-communautaires à une échelle horizontales. On attend plus des pouvoirs publics, mais le maillage de la bienveillance et de la prévenance et e la sécurisation, envers les plus faibles ou les plus isolés n’est pas forcément toujours au rendez-vous.

Il n’y a pas de secret, les lieux de culte, sont, la plupart du temps, renforcés, en présence humaine et en dispositifs dissuasifs. Il est assez rare, sauf en masse, comme à l’été 2014, qui continue de représenter une brèche dans l’idéologie du “vivre-ensemble”, qu’on s’en prenne directement à une synagogue. Cela survient, là encore, dans des situations de relative relégation, comme à Garges-les-Gonesse. Mais les guetteurs de nos failles se rabattent en meute contre de jeunes enfants, dans l’insouciance d’un départ ou d’un retour pour l’école.

Quand bien même les Juges ne voudraient pas requalifier par leur nom les actes “ignobles” commis contre ces victimes qui n’ont strictement aucun moyen de se défendre, qu’ils soient évidemment confessionnels, ethniques voire raciaux fait peu de doute. Que leurs victimes aient autour de dix ans d’âge ne fait que plus violemment retentir la sonnette d’alarme. Car leurs parents sont mis face à un chantage de tous les instants : tout faire pour ne pas exposer une seconde fois ces enfants traumatisés. Les choix deviennent donc drastiques, rappelant les périodes d’exode au son de la “valise ou le cercueil”.

La requalification concerne aussi une forme d’exactions bien ancrée dans l’état d’esprit des radicaux de tout poil (de barbe du prophète), ayant tété cette cause avec le lait de leur mère : ce terrorisme antisémite ou/et antisioniste par amalgame peut difficilement se dissimuler. Il ne régresse pas, entre deux vagues djihadistes comme le 11 Septembre et Daesh, au contraire, il sème à tout vent, jusqu’à ce que l’ensemble d’une société se réveille en plein cauchemar.

Cet antisémitisme “larvé” (parce que ne s’en prenant presque exclusivement qu’aux éléments juniors -ou mineurs- d’une communauté) ne connaît pas de répit, hors lecture en accordéon des statistiques. On l’a cru noyé dans la masse de la démultiplication des cibles djihadistes.

Il n’est que la braise qui couve entre deux explosions, les signaux “faibles” d’une société vite submergée par de nouvelles subversions. Il ne connaît de réel obstacle que par l’attention redoublée de la communauté concernée elle-même. Il n’a cessé de croître, depuis les années 2000 et se donne libre cours, rarement entravé et surtout pas par la Justice française, de Sébastien Selam à Sarah Halimi. Parfois même, la police a pu être prise en défaut de réactivité appropriée, dans des circonstances qui restent à éclaircir.

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