Sumaya Ghannouchi, fille de Rachid Ghannouchi : pour les Frères musulmans, l’antagonisme qui les oppose à l’Arabie saoudite est l’occasion de se distancer de l’islam salafiste

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Sumaya Al-Ghannouchi, journaliste tunisienne spécialiste du Moyen-Orient résidant en France, fille de Rachid Al-Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha en Tunisie, a publié une critique mordante de l’attitude de l’Arabie saoudite et de ses cheikhs envers les différents courants de l’islam, notamment les Frères musulmans (FM).

L’Arabie saoudite, écrit-elle, est un « pays absolutiste » dont les cheikhs sont devenus « des sortes de fonctionnaires religieux » qui justifient le recours à deux poids et deux mesures par la politique saoudienne. Elle relève notamment que les cheikhs ont publié de nombreux décrets contre les infidèles, alors que pendant la Seconde guerre du Golfe, lorsque l’Arabie saoudite avait invité les armées américaines et occidentales sur son sol, ces mêmes cheikhs avaient émis des décrets autorisant d’aider les armées infidèles.

Al-Ghannouchi souligne que, dans le passé, l’Arabie saoudite a coopéré avec divers courants islamiques, dont les Frères musulmans, quand c’était dans son intérêt, comme lors de la confrontation avec le communisme et avec le Nasserisme. Cependant, avec l’avènement du Printemps arabe, l’Arabie saoudite s’est montrée hostile envers ces courants, en raison de leur désir d’intégrer l’islam à la démocratie et de leur prise de pouvoir dans divers pays via des élections démocratiques.


Elle considère pour sa part que le régime saoudien, qui lutte actuellement contre Al-Qaïda et l’État islamique (EI), est le plus mal placé pour se plaindre de l’extrémisme de certaines branches islamiques, cet extrémisme ayant émergé du sol de l’idéologie wahhabite, qui trouve ses racines en Arabie saoudite.

Selon Al-Ghannouchi, les branches de l’islam telles que les FM sont nées dans un environnement ouvert et libéral et au sein des classes instruites, au sein d’instituts de recherche et d’universités modernes, et se sont radicalisées après les années 1960 et 70 en raison de l’influence du djihadisme salafiste. Le virage décisif de la politique saoudienne, qui s’oppose désormais à ces branches de l’islam, offre à ces dernières une occasion en or de se démarquer de l’islam salafiste et de revenir à leurs racines libérales et réformistes.

Elle ajoute que de nombreuses personnes – dont son propre père Cheikh Rachid Al-Ghannouchi – rejettent sa position, alors que selon elle, c’est la direction que le monde islamique dans son ensemble et les Arabes en particulier devraient prendre.

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