Une Française évadée de l’EI en Syrie raconte son calvaire

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Dans un reportage diffusé le 21 octobre 2016 sur Alaan TV (Emirats arabes unis), Umm Maryam, une jeune Française partie rejoindre son mari en Syrie, dans les rangs de l’Etat islamique (EI), a évoqué sa désillusion et son calvaire. « Tout ce qu’ils veulent, c’est de l’argent », a-t-elle affirmé, ajoutant que l’EI ne lui a pas versé la zakkat [aumône islamique] alors même qu’elle était enceinte de sept mois. Elle raconte comment, après la mort de son mari au combat, elle a été forcée de se marier à un émir de l’EI. Après avoir tenté de prendre la fuite, Umm Maryam a été jetée en prison, où elle raconte avoir été battue et torturée. Elle a réussi à s’évader à sa troisième tentative. 


Extraits :

Umm Maryam : Je suis Française. J’étais à Raqqa avec l’Etat islamique, en compagnie de mon mari.

Journaliste : Umm Maryam, une jeune Française, est partie en Syrie au milieu de l’année dernière, pour gagner Raqqa et retrouver son mari, qui avait rejoint l’EI deux ans plus tôt. Lorsqu’elle est arrivée en Syrie, Umm Maryam fut choquée par la réalité dont elle a pu témoigner dans des zones sous contrôle de l’EI, une réalité bien différente du scintillant tableau dressé avec ardeur par l’EI, pour appâter les jeunes.

Umm Maryam : Ils disent que c’est l’islam, mais c’est impossible. Tout ce qu’ils veulent, c’est de l’argent. Comment mon mari est-il venu d’Europe pour mener leur guerre ? [Les recrues étrangères] ne savaient rien. Elles pensaient que l’EI suivait le droit chemin.

Journaliste : Elle a essayé de s’échapper à trois reprises, mais les agents de sécurité de l’EI l’ont rattrapée, et l’ont mise en prison, où elle a été battue et torturée.

Umm Maryam : Il y avait une femme affectée [aux détenues]. Elle était du Maroc. Elle nous battait souvent. Elle nous disait : « Pourquoi vouliez-vous aller en Turquie ? En Turquie, il y a des apostats et des infidèles. » Il y avait beaucoup de femmes en prison. Elles voulaient toutes se rendre en Turquie. Il y avait des femmes du Maroc et de Turquie. Il y en avait une d’Amérique.

Journaliste : Se faisaient-elles toutes battre ?

Umm Maryam : Oui, toutes.

Journaliste : L’EI a infligé à Umm Maryal un traitement cruel, et ne pourvoyait pas à ses besoins quotidiens. Selon elle, ils lui confisquaient l’argent de la zakkat.

Umm Maryam : Ils prétendaient que l’EI distribue la zakkat, mais c’est faux. Mon mari et moi n’avions pas d’argent, et j’étais enceinte de sept mois. Nous devions acheter des habits. Mon mari et moi avons dit à l’EI que nous avions besoin d’argent, que nous n’avions pas d’argent. Ils nous ont dit que l’EI ne distribue pas de zakkat. Ils racontent que l’EI verse la zakkat, mais c’est faux. Mon mari a été tué à Manjib en combattant le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan]. Depuis lors, j’étais seule chez moi à Raqqa avec ma fille. L’EI n’est pas venu me demander si j’avais besoin de quoi que ce soit, comme de l’argent. Un agent de la sécurité syrien [de l’EI] est venu me parler. Il m’a dit : « Un émir veut t’épouser. » […]

Je lui ai dit que je refusais, mais il a dit : « Tais-toi, tu n’as pas le choix. » […] Ils m’ont prise de force, alors même que je ne voulais pas me marier.

Journaliste : A sa dernière tentative d’évasion, elle a réussi à atteindre Azzaz, un village au nord d’Alep. […]

Umm Maryam : Je suis arrivée à Azaz, je suis allée dans un camp [de réfugiés], et j’ai dormi là-bas. Quelqu’un de l’ASL [Armée syrienne libre] m’a demandé d’où je venais, et je lui ai dit que j’étais de France, que je m’étais échappée de l’EI, et que je voulais me rendre en Turquie, que j’attendais simplement que le passeur vienne au camp et m’emmène.

Acerca de MEMRI

El Instituto de Investigación de Medios de Información en Medio Oriente (MEMRI) explora el Medio Oriente a través de los medios informativos de la región.

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