Des médias russes comparent les Etats-Unis à l’Allemagne nazie et qualifient la lutte pour la Syrie de nouveau Stalingrad

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Les sites web Pravda.ru [1] et ceux du NEO (New Eastern Outlook) [2] font partie d’un réseau de médias russes en anglais. Dans deux articles anti-américains virulents publiés sur ces sites, les auteurs comparent les États-Unis à l’Allemagne nazie, et qualifient la bataille pour la Syrie de nouveau Stalingrad.

Dans le premier article, l’auteur emploie une tactique de propagande consistant à s’exprimer au nom des Américains. Ainsi, il endosse la responsabilité du comportement prétendument nazi des États-Unis, en utilisant des phrases telles que « nous décrivons », « nous voulons », « nos nombreuses conquêtes lointaines » et « notre politique étrangère ».

Extraits du premier article : « Noël 2015 : La Syrie et l’Irak deviendront-elles le Stalingrad de Washington ? »de Ronald Holland [3] :


L’Allemagne excellait en propagande, tout comme les médias imprimés et ceux diffusés par câble aux États-Unis aujourd’hui.

Aujourd’hui, jour de Noël 2015, nous déployons à Washington un effort militaire très important pour protéger nos nombreuses conquêtes lointaines, missions de maintien de la paix, occupations et tentatives de sécuriser les ressources pétrolières et les pipelines. Notre politique étrangère est conçue pour perpétuer le système défectueux des pétrodollars. Comme dans le cas des Allemands il y a plus de 70 ans, globalement, nos alliés et les populations locales nous haïssent et nos tentatives de poursuivre les groupes de résistance locaux ne font que multiplier la création de groupes anti-américains que nous qualifions de terroristes.

En Amérique aujourd’hui, le politiquement correct n’est qu’un autre nom du fascisme. On interdit aux soldats américains de promouvoir le christianisme, car dans les Etats-Unis modernes, les soldats sont souvent traduits devant la cour martiale pour avoir simplement omis d’effacer des versets de la Bible de leurs ordinateurs.

Mais il y a certains parallèles effrayants entre l’Empire nazi des années 1940 et l’Empire de Washington et ses conquêtes actuelles qui gravitent autour du système des pétrodollars […]

Comme les Allemands il y a plus de 70 ans, nous voulons contrôler les réserves, les ressources et les pipelines pétroliers et gaziers, tout en maintenant une pression militaire sur la Chine, la Russie et l’Iran. Nos précédents agissements ont d’ores et déjà détruit les pays d’Irak et de Syrie, et d’autres pays du Moyen-Orient envisagent à présent de remplacer les Etats-Unis par la Russie. […]

En outre, les réfugiés créés par nos agissements au Moyen-Orient ont affaibli l’Euro et menacent à présent la stabilité de l’Europe. […]

Je souhaite me tromper, mais je crains que Washington ne tente de déclencher une guerre au Moyen-Orient pour couvrir l’effondrement prochain du système des pétrodollars et de l’économie américaine, lorsque le dollar ne sera plus la monnaie de réserve mondiale. Une guerre est nécessaire pour imputer la chute prochaine du dollar et de la dette à la Russie et à la Chine, au lieu de blâmer les vrais coupables, Wall Street, le cartel de la Banque centrale et l’establishment politique de Washington. [4]

Extraits du deuxième article : « La Syrie est le Stalingrad du Moyen-Orient » par André Vlchek  [5] :

Jour et nuit, depuis des années, une force écrasante maltraite cette nation tranquille, l’un des berceaux de la civilisation humaine.

La seule raison pour laquelle l’Occident a déclenché son odieuse campagne de déstabilisation était qu’il « ne pouvait tolérer » la désobéissance de la Syrie et la nature socialiste de son Etat. En bref, la façon dont l’establishment syrien plaçait le bien-être de son peuple au-dessus des intérêts de multinationales.

J’ai assisté à l’effondrement total du Moyen-Orient. Plus rien ne tenait debout. Les pays qui avaient choisi leurs propres voies ont littéralement été rasés. Les pays qui ont succombé aux diktats de l’Occident ont perdu leur âme, leur culture et leur essence et ont été transformés en certains des endroits les plus misérables de la terre. Et les Syriens le savaient : s’ils se rendaient, ils seraient convertis en un autre Irak, Yémen, Libye, ou même Afghanistan. Et alors, la Syrie s’est dressée. Elle a décidé de se battre, pour elle-même et pour sa part du monde.

Encore et encore, elle ne se maintenait qu’à travers ses élections gouvernementales. Elle comptait sur son armée. Peu importe ce que dit l’Occident, peu importe ce qu’écrivent les ONG, la simple logique le prouve.

Mais il est indéniable que, alors que les forces soviétiques ont arrêté l’avancée des nazis allemands à Stalingrad, les Syriens ont réussi à arrêter les forces fascistes des alliés occidentaux dans leur partie du monde.

Evidemment, la Russie est directement intervenue. Evidemment, la Chine est restée de côté, bien souvent dans l’ombre. Et l’Iran a apporté son soutien. Et le Hezbollah basé au Liban a mené ce que je décris souvent comme un combat épique au nom de Damas, contre les monstres extrémistes créés et armés par l’Occident, la Turquie et l’Arabie saoudite.

Et comme cela a été largement diffusé, après que les forces armées russes furent venues à la rescousse de la nation syrienne, plus d’un million de Syriens ont pu rentrer chez eux… souvent pour ne trouver que cendres et dévastation, mais chez eux tout de même.

Mais la dévastation n’est pas l’œuvre de ceux qui défendent notre race humaine… Elle est l’œuvre des monstres impérialistes et de leurs serviteurs.

A Stalingrad, des millions d’hommes sont tombés pour que nous puissions vivre. Il ne restait rien de la ville, hormis quelques morceaux d’acier fondu, des briques éparpillées et un océan de cadavres. Le nazisme était endigué. L’expansionnisme occidental a entamé son retrait, cette fois en direction de Berlin.

Aujourd’hui, la Syrie, tranquille mais stoïque et héroïque, se dresse contre les plans occidentaux, qataris, saoudiens, israéliens et turcs pour détruire le Moyen-Orient.

Et le peuple syrien a gagné. Pour combien de temps, je l’ignore. Mais il a prouvé qu’un pays arabe peut encore vaincre les puissantes hordes meurtrières. [6]

Notes :

[1] Pravda.Ru est un site d’informations et  d’opinions pro-gouvernemental. Selon son ancien PDG, Vadim Gorshenin, c’est le successeur de la Pravda, organe officiel du Parti communiste de l’Union soviétique. Il a été fondé par des membres éminents de l’équipe de rédaction de la Pravda qui s’est dissoute en 1999. Aujourd’hui, il appartient à Pravda.ru Holding, société privée dirigée par Gorshenin. Son actuelle directrice générale, Inna Novikova, est l’épouse de Gorshenin.

Pravda.Ru publie en quatre langues, russe, anglais, italien, portugais, et compte plus de 200 000 visiteurs par jour. Selon Gorshenin, sa version anglaise est le second site russe en anglais le plus populaire, après Russia Today (Pravda.ru, 16 septembre, 2013).

[2] NEO est la revue de l’Institut d’études orientales de l’académie des sciences de Russie, une institution de recherche phare dans les interactions avec les pays et les cultures asiatiques et africaines. NEO se présente comme suit : « Nous couvrons les questions politiques et religieuses, les tendances économiques et idéologiques, les questions de sécurité régionale et les problèmes sociaux. Nous nous sommes engagés à faire de NEO une importante tribune internationale de réseautage, qui propose des avis d’experts impartiaux et un dialogue ouvert entre tous les penseurs à travers le monde, indépendamment de leur nationalité, leur race ou de religion… Nous nous focalisons sur la création d’une nouvelle culture de partenariat où les opinions influencent les décisions. » (Journal-neo.org, rubrique « A propos », consultée le 12 janvier 2016).

[3] Ronald Hollande est l’auteur de plusieurs livres et de nombreux rapports et articles sur la finance, l’investissement, l’histoire et la politique, et un orateur régulier dans des conférences sur les finances et les marchés libres. Il vit et travaille aux Etats-Unis, en Suisse et au Canada. (Pravda.ru, 17 août 2015).

[4] Pravdareport.com, 22 décembre 2015.

[5] André Vltchek est un romancier, philosophe, journaliste d’investigation, cinéaste, photographe et auteur dramatique. Il a couvert des dizaines de zones de guerre et conflits, de la Bosnie et du Pérou au Sri Lanka, à la République démocratique du Congo et au Timor oriental. Après avoir vécu de nombreuses années en Amérique latine et en Océanie, il réside et travaille actuellement en Asie et en Afrique. (En.wikipedia.org, consulté le 12 janvier 2016)

[6] Journal-neo.org, 2 janvier 2016.

Lien vers l’article en anglais

Acerca de MEMRI

El Instituto de Investigación de Medios de Información en Medio Oriente (MEMRI) explora el Medio Oriente a través de los medios informativos de la región.

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