Un journaliste palestinien analyse les raisons du petit nombre de manifestants palestiniens contre la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël

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Dans un article paru le 18 décembre 2017, Nasser Al-Laham, rédacteur en chef de l’Agence de presse palestinienne Maan et directeur de la chaîne libanaise Mayadeen au sein de l’Autorité palestinienne (AP), explique pourquoi, malgré la conscience politique développée du peuple palestinien, et en dépit de sa compréhension de la menace pesant sur Jérusalem, la participation aux manifestations contre la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël est si faible. Selon Al-Laham, le manque de consensus entre les factions palestiniennes sur la manière d’agir et l’absence de devise politique commune sont partiellement responsables de cette situation. Il ajoute que les Palestiniens attendent de voir où mènera la campagne diplomatique palestinienne et quelles seront les décisions des dirigeants palestiniens. Extraits :[1]

Le peuple palestinien est doté d’une conscience politique suffisante pour comprendre l’étendue du danger posé à la capitale occupée… Nous assistons à une escalade significative de la lutte populaire et [les gens] se prononcent contre les projets sionistes sataniques concernant Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa. A la différence des années passées, un jour ne s’écoule pas sans Intifada sur le terrain et sans que l’occupation ne mène d’opérations nocturnes d’arrestations pour empêcher la progression d’une génération entière vers la campagne finale de libération nationale. [Toutefois,] le nombre de manifestants décroît, et en voici les raisons :

  • Les gens attendent les décisions des dirigeants palestiniens, pour comprendre quelle direction ils prendront et jusqu’où ira cette lutte. Ceci, car lors des tentatives précédentes au cours desquelles le public a agi avec toute la force, il était en désaccord avec les décisions des dirigeants, qui prenaient en considération les intérêts des différents pays. Dès lors que la population comprendra que les dirigeants poursuivent l’Intifada – et cela nécessite au moins deux mois [de résistance populaire] – il ira plus loin que ne l’imaginent actuellement toutes les appareils de renseignements de la région.
  • C’est le moment des examens dans les institutions éducatives, qui sont [importants] car la plupart des manifestants dans les rues sont des écoliers ou des étudiants. Le dévouement du peuple palestinien envers la connaissance et son attachement à l’éducation sont si connus que, pendant la première Intifada, celle de 1987, la direction unifiée a organisé le système éducatif et les épreuves du baccalauréat de manière à… fermer les écoles.
  • Ils attendent les résultats de la campagne diplomatique qui est [actuellement] la priorité de l’AP. Les Palestiniens sont curieux de voir les résultats du vote international sur la proposition.[2]
  • La participation minimale des [différentes factions et forces] palestiniennes [impliquées dans la résistance], en raison de l’absence d’accord sur un slogan politique [unificateur], car chaque faction opère séparément, selon sa propre doctrine politique. [Dans le même temps,] il convient d’observer que la bande de Gaza a surpassé toutes les régions à cet égard, car les forces là-bas ont surmonté leurs désaccords et sont proches de trouver un slogan et une position communs.
  • [L’absence] d’accord sur les moyens d’action – l’image [dans ce contexte] est encore incertaine. Lors de l’intifada de 1987, des pierres étaient utilisées, car c’était utile contre les colons et leurs voitures et leur vie s’est transformée en enfer. Durant l’Intifada de 2000, des armes à feu ont été employées. Toutefois [le choix des armes] dans le combat actuel n’est pas encore clair, et ainsi, la signification de la résistance populaire que la direction appelle de ses vœux n’est pas claire pour la population, et n’est sans doute pas claire non plus pour les dirigeants eux-mêmes.

Lien vers le rapport en anglais


Notes :

[1] Maannews.net, 18 décembre 2017.

[2] Référence à la proposition rejetant la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël, approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies avec 128 voix pour, neuf contre et 35 abstentions. Si cela fut considéré comme une importante victoire pour l’AP, malgré cela le nombre de manifestants n’a pas augmenté. Pour plus d’informations, voir theguardian.com, 21 décembre 2017.

 

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El Instituto de Investigación de Medios de Información en Medio Oriente (MEMRI) explora el Medio Oriente a través de los medios informativos de la región.

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