Une sirène retentit et c’est comme si tout un pays retenait son souffle. Les piétons interrompent leur chemin, les conducteurs stoppent la course de leurs voitures au milieu de la chaussée. La marche du monde se soumet aux impératifs de la mémoire. Le silence impressionne par sa puissance de dire. A Yom Hazikaron, le jour du Souvenir, Israël se dresse comme un seul homme pour rappeler la mémoire des soldats morts aux combats.
« Les Israéliens ont un rapport vis-à-vis des militaires tout à fait particulier » analyse Denis Charbit, politologue à l’université ouverte d’Israël. « Paradoxalement, nous avons, à la différence du monde occidental, beaucoup plus d’empathie pour les soldats qui meurent sur le front que pour les civils qui ont eu le malheur de prendre un bus qui a explosé. En Israël, on considère qu’un soldat, qui généralement a entre 18 et 21 ans lors de son engagement, demeure un enfant, un bébé, un “fils”. Il y a une projection sur le fait que cela pourrait arriver à l’un de nos enfants. A Yom Hazikaron, c’est en quelque sorte l’unité familiale qui se reconstitue, c’est la nation prise comme une grande famille qui se rassemble »… Lire l’intégralité.
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