La mujer que acogió en su hogar a 52 niños árabes y judíos emocionó a los israelíes en Yom Haatzmaut

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Yom HaAtsmaout: la femme qui a accueilli 52 enfants Juifs & Arabes a ému Israël

Tout au long de sa vie, Maria Nahmias a offert sa tendresse et son soutien à 52 enfants non-désirés qui vivaient en marge de la société – ainsi qu’à ses huit filles et fils. Mercredi, une nation avide de sérénité a eu un aperçu touchant de l’amour inconditionnel qu’elle a pu offrir à celles et ceux qui en avaient eu besoin pendant de très longues années.

Allumant une torche lors des célébrations du 71e anniversaire de l’Indépendance israélienne qui ont eu lieu sur le mont Herzl, la « mamo »(qui signifie « mère » dans un français à l’accent tunisien) d’Afula est parvenue à réunir autour d’elle une société israélienne fracturée et querelleuse comme peu d’autres auraient pu le faire. Son apparition a été l’occasion d’un rare moment d’unité nationale qui a été salué comme ayant surmonté, l’espace d’un instant, les divisions traditionnelles entre les Israéliens.

Il y a presque 80 ans, Nahmias, qui avait alors 17 ans et s’appelait Marie Sabah, avait fui les nazis qui chassaient les Juifs dans les rues de Tunisie pendant l’occupation allemande, qui avait commencé au mois de novembre 1942.


Marie Nahmias en Tunisie alors qu’elle était jeune fille (Capture d’écran : Treizième chaîne)

Les Allemands avaient été repoussés par l’avancée des Britanniques six mois plus tard, et elle est restée en Tunisie pendant plusieurs années avant de quitter le pays en compagnie de la majorité de la communauté juive tunisienne, dans les années 1950.

A son arrivée en Israël, elle a vécu dans la pauvreté des maabarot, les vastes villes de tentes mises en place dans l’Etat naissant qui avaient été installées pour héberger les dizaines de milliers de migrants – qui étaient pour la plupart originaires du monde arabe – dont les habitations n’avaient pas pu être encore construites en raison de l’important afflux de nouveaux arrivants. Elle avait vécu dans ce type de campement à Hadera, à proximité de la côte, puis elle avait déménagé dans un maabara à Afula, une ville misérable située aux contreforts de la Basse-Galilée.

Elle s’y est mariée et y a élevé huit enfants, vivant une existence pauvre mais digne dans la périphérie sociale et économique de la société israélienne.

En 1973, son fils Shaul a été blessé durant les combats de la guerre de Yom Kippour. C’est cet événement qui, ultérieurement l’amènera à devenir une mère de substitution pour des dizaines d’enfants.

« Mon fils était dans une unité de combat et il avait été blessé alors qu’il tentait de sauver son commandant. Il avait été hospitalisé pendant longtemps. J’avais prié pour qu’il se rétablisse, lui et tous les autres soldats. Et j’avais juré que si Dieu me rendait mon fils, j’accomplirai toutes les mitzvot, toutes les missions qui se présenteraient à moi », a-t-elle raconté au site d’information Ynet lors d’un entretien, le mois dernier.

Selon elle, Dieu a entendu sa prière et son fils s’est rétabli et est devenu travailleur social dans la ville. Il l’a appelé un jour en lui disant qu’une petite fille avait besoin d’un foyer.

Shaul, le fils de Marie Nahmias, à gauche, après qu’il a été blessé dans la bataille lors de la guerre de Yom Kippour, en 1973 (Capture d’écran : Treizième chaîne)

Nahmias accueillera chez elle 52 enfants, Juifs et Arabes, atteints des handicaps et des difficultés physiques les plus inimaginables. Ils venaient du département des services sociaux d’Afula, mais pas seulement. Le foyer d’accueil de Nahmias sera le point de chute de tout le pays et même d’au-delà des frontières d’Israël.

« On savait partout qu’elle souhaitait accueillir et élever des enfants, indépendamment de leur origine. Son message était que tout individu avait été créé à l’image de Dieu, quelle que soit son origine », a dit Ricky, sa fille, à Ynet.

De ses huit enfants biologiques – dont deux, sa fille Sari et son fils Shaul, sont morts – elle a maintenant plus de 100 descendants, dont des arrière-arrière petits-enfants.

La commission d’Etat qui a choisi les personnalités qui allumeraient les torches ont déclaré que Nahmias « symbolise les immigrants ayant établi la société israélienne sur les fondations de la solidarité mutuelle et de l’aide apportée aux nécessiteux, et le symbole des milliers de familles d’accueil en Israël qui ont ouvert leur cœur pour aider les enfants en difficulté ».

Aviv Alush, à gauche, qui a animé la cérémonie, et Marie Nahmias, 93 ans, qui a allumé une torche lors de Yom HaAstmaout, à Jérusalem, le 8 mai 2019 (Capture d’écran : Kan)

Lors de la cérémonie de mercredi soir, Aviv Alush, qui animait la soirée, est resté aux côté de Nahmias au moment où elle commençait à lire la déclaration écrite pour elle par les organisateurs de la soirée. Interrompant la nonagénaire, il s’est tourné vers elle et lui a dit : « Mamo, bénissez-nous, bénissez Israël ».

Nahmias, assise dans son fauteuil roulant, dans un manteau chaud contre la nuit inhabituellement froide pour cette saison, a eu un large sourire et n’a pas hésité.

« Que Dieu bénisse Israël, je le dis du plus profond du cœur, Dieu m’entendra, ainsi que les justes dans les cieux : Qu’Israël puisse s’élever plus haut encore, puissions-nous prospérer, puissent nos soldats ne plus jamais tomber au combat – je le dis du plus profond du cœur, que les Juifs, les Arabes, les Chrétiens et les Druzes, puissions-nous tous ensemble trouver l’union », a-t-elle dit. « C’est Dieu qui nous a tous créés, puisse-t-il nous apporter la paix et, l’année prochaine, puisse-t-il y avoir dix millions encore d’entre nous… »

Nahmias était encore en train de faire sa bénédiction au public – le Premier ministre Benjamin Netanyahu était présent – quand l’assistance a répondu par une standing-ovation, noyant ses paroles sous les applaudissements.

Alush a alors demandé à Nahmias de terminer sa déclaration programmée, qui se concluait par « pour la splendeur d’Israël ». Nahmias a buté sur « splendeur », elle a fait une pause, souri d’un air penaud et elle a présenté ses excuses : « Je suis dans un tel état d’excitation ».

Ce moment où Nahmias s’est dite trop émue pour parler a semblé réunir les Israéliens au-delà de tous les clivages.

Un critique du journal de gauche Haaretz a fait l’éloge de sa capacité à « briser les murs des préjugés et du dédain » affichés à l’égard des femmes séfarades et pour sa bénédiction « belle et lumineuse ».

Selon Arutz 7, de droite, la nonagénaire est parvenue à « captiver son public ».

Pour sa part, le site d’information haredi Kikar Hashabbat a informé ses lecteurs que Nahmias, avec ses bénédictions débordantes d’émotion avait « ravi tout son auditoire ».

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