L’auteure jordanienne Zouleikha Aburisha : Le voile efface la femme et son esprit

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Dans une interview télévisée, l’écrivaine jordanienne Zouleikha Aburisha a affirmé qu’il n’existe aucun consensus sur le port du hijab chez les jurisconsultes et que le niqab « efface la femme et son esprit ». S’exprimant sur la chaîne A1 le 10 mars 2016, elle a précisé que « la mise à l’écart des femmes, leur effacement, l’insistance pour les couvrir de voiles et la focalisation sur les détails de leurs corps… sont autant de manifestations d’inhibitions sexuelles connues dans nos sociétés arabes ».

Extraits :


Zouleikha Aburisha : Après la guerre de 1967, dans les années 1970, les soi-disant « vêtements islamiques » ont été inventés.

Animateur : « Inventés », vous dites ?

Zouleikha Aburisha : En effet. Ce fut une invention. Les femmes qui vivaient dans les zones rurales de nos pays n’avaient nul besoin de porter des « vêtements islamiques ». Elles revêtaient leurs magnifiques habits brodés. Ou la traditionnelle robe jordanienne madraga… Les différentes sortes de vêtements populaires étaient déjà pudiques, et servaient à protéger le corps. Après tout, c’est l’objectif premier des habits. Le premier homme s’est vêtu – ou a inventé les habits – pour se protéger de la chaleur, du froid, du soleil, etc., ou pour se parer. Pas parce que son corps était awra [partie à cacher]. […]

J’ai étudié les textes relatifs à l’islam et l’histoire islamique, et le verset du Coran qui dit : « Qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours… » J’ai compris qu’il existait une raison spécifique [au verset sur] le hijab, et que les jurisconsultes sont en désaccord sur le hijab lui-même. Il n’y a pas de consensus sur le hijab des femmes. « Qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines… » La poitrine, c’est cette partie-ci (désignant le décolleté).

Animateur : Le torse.

Zouleikha Aburisha : Exact, le torse. C’est alors que j’ai abandonné le hijab ainsi que l’establishment [religieux].

Animateur : J’ai lu que vous aviez dit que vous soutiendrez le hijab s’il devenait un vêtement populaire, mais que vous êtes opposée au niqab, car le niqab… et vous avez eu des mots durs le concernant. Vous avez dit que le niqab efface la femme et son esprit. Pouvez-vous expliquer cela ?

Zouleikha Aburisha : La vérité est que je suis également contre le hijab. Le verset que je viens de citer a été transmis pour faire la distinction entre femmes libres et esclaves. Les femmes musulmanes marchaient dans la rue à Médine, et les hommes musulmans les harcelaient. C’était à l’époque du prophète Mohammed.

Animateur : Les hommes musulmans harcelaient les femmes musulmanes ?

Zouleikha Aburisha : Oui. Donc elles sont allées voir le prophète Mohammed, et se sont plaintes de ce que faisaient les hommes. Alors, le Prophète a rassemblé les hommes, peut-être après l’une des prières, et leur a dit : On m’a raconté que certains d’entre vous harcèlent des femmes. Les hommes ont dit : Oui, c’est bien arrivé, mais nous pensions qu’elles étaient des esclaves.

Animateur : Vous voulez dire qu’il y avait…

Zouleikha Aburisha : Ils pensaient qu’elles étaient des filles-esclaves. Ainsi, la seule raison de la transmission de ce verset était de distinguer entre les femmes libres et les esclaves. Vu que la raison d’être de cette ordonnance appartient désormais au passé, avec la disparition du système des classes… Si la raison d’être de cette ordonnance est révolue, l’ordonnance doit disparaître aussi.

Je ne nie pas le droit personnel de la femme [à porter le hijab]. Mais lorsque cela devient un phénomène, je l’analyse. Etant donné que le hijab est devenu un phénomène et que les gens prêchent l’obligation de le porter, soutenant que c’est un devoir dans l’islam, ce qui est faux… Un ancien ministre du Waqf a affirmé que si une femme sort de chez elle non voilée, cinq hommes iront en Enfer : son mari, son fils, son père, son frère et son oncle paternel… Il a inclus l’oncle paternel, mais a oublié l’oncle maternel et les cousins… Il a affirmé que ces cinq hommes iront en Enfer si une femme n’est pas voilée. Comment pourrais-je croire un tel… Je ne veux pas utiliser de mots durs, mais ce n’est tout simplement pas vrai. […] La mise à l’écart des femmes, leur effacement, l’insistance pour couvrir les femmes de voiles, la focalisation sur des détails de leur corps, etc., sont autant de manifestations d’inhibitions sexuelles connues dans nos sociétés arabes. Les hommes dans ces sociétés grandissent avec des inhibitions sexuelles, et la seule chose qu’ils voient chez une femme est son corps.

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El Instituto de Investigación de Medios de Información en Medio Oriente (MEMRI) explora el Medio Oriente a través de los medios informativos de la región.

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