Le 25 mars 2016, le quotidien libanais Al-Akhbar, proche du régime syrien et du Hezbollah, a publié des déclarations du président syrien Bachar Al-Assad faites lors de l’Assemblée arabe et islamique pour le soutien à la Résistance, tenue à Damas les 19 et 20 mars. Selon le quotidien, Assad a rejeté toute possibilité de parvenir à une solution politique avec la délégation de l’opposition du Haut Comité des négociations syrien (HCN) aux pourparlers de Genève, affirmant que la manière véritable de résoudre la crise est de vaincre le « terrorisme » sur le champ de bataille. Notons qu’Assad avait défini dans le passé un terroriste comme tout individu qui porte les armes contre le régime et qualifié la délégation du HCN, qui comprend des représentants de groupes d’opposition armés, de délégation de « traîtres et de terroristes ».
Ces déclarations – faites alors que des pourparlers indirects avaient lieu à Genève entre le régime syrien et la délégation de l’opposition, avec la médiation de l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura et le parrainage des Etats-Unis et de la Russie – montrent qu’Assad maintient sa position intransigeante, adoptée avant le début de la dernière série de négociations indirectes, qui ont débuté à Genève le 14 mars. Une telle position soulève des doutes quant au sérieux du régime et à l’efficacité des négociations. La même position intransigeante est également manifeste dans les déclarations des responsables du régime syrien, avant et pendant les pourparlers. Ainsi, le 12 mars, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Al-Muallem a affirmé que les questions des élections présidentielles et du statut du président Assad à l’étape intermédiaire ne seraient pas abordées dans les discussions, précisant que cette étape n’impliquait aucun changement dans le statut d’Assad.
Notons que, plusieurs heures après la publication de l’article d’Al-Akhbar, le cabinet du président Assad a démenti les déclarations qui lui ont été attribuées. Ce démenti peut s’expliquer par des craintes de possibles critiques internationales, notamment de la part de la Russie, parrain des pourparlers de Genève.
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