Par : Tufail Ahmad *
Au cours des dernières années, une campagne de BDS international (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) contre Israël, censément une expression de soutien aux Palestiniens, a gagné du terrain, pour récemment atteindre l’Inde. The Indian People in Solidarity with Palestine, un forum de BDS indien, avait organisé une convention de deux jours à New Delhi les 22 et 23 août 2015. Le groupe a également organisé une convention le 6 mars 2016 dans la même ville.
Des conventions de BDS similaires se sont tenues en août, septembre, octobre et novembre 2015 à l’Université musulmane d’Aligarh (UMA), près de Delhi, à Chandigarh, dans l’État du Pendjab, à l’Université Jamia Millia Islamia, et à l’Institut Ghalib de New Delhi. La convention de BDS à l’UMA, le 23 novembre 2015, a compté l’historien marxiste de renom Irfan Habib parmi ses intervenants. A la convention de BDS des 22 et 23 août 2015 à l’Institut Ghalib sont intervenus d’éminents conférenciers comme Pr Kamal Mitra Chenoy de l’Université Jawaharlal Nehru et Sukumar Murlidharan, un journaliste marxiste féru, qui s’est également exprimé à l’événement du BDS du 6 mars 2016. Le poète hindi Katyayani a récité son poème « Gaza 2015 » à la convention du BDS du 6 mars 2016.
Si ces campagnes sont organisées au nom des droits de l’Homme des Palestiniens, les organisateurs ne tiennent pas d’événements similaires pour les droits de l’Homme des Baloutches qui sont brutalisés, discriminés et assassinés quotidiennement par l’armée pakistanaise au Baloutchistan, ou pour les Tibétains, qui ont été contraints par la Chine de fuir leur patrie, et vivent aujourd’hui exilés en Inde.
Alors que les conventions de BDS sont censées prendre pour cible Israël, les intervenants ont évoqué d’autres projets, comme l’intention d’attaquer le fabricant d’ordinateurs américain Hewlett-Packard et la société de sécurité privée britannique Group-4S. Ils ont accusé l’Iran d’être un allié d’Israël et fustigé la prochaine visite du Premier ministre indien, Narendra Modi, en Israël.
* Tufail Ahmad est directeur du Projet d’Asie du Sud de MEMRI. Il est l’auteur de La menace djihadiste pour l’Inde – le cas d’une réforme de l’islam, par un Indien musulman
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