Diario Judío México-
ISTANBUL
Mon coeur bat en ISRAEL
La Terre Promise qui nous appelle
Mon fils aimé, chair de ma chair
Habite la froide et distante ANGLETERRE
L’ ESPAGNE m’exalte carrément
Elle m’émerveille et incendie mon sang
Pourtant je vis a ISTANBUL
Perdue parmi les couleurs vives de la foule
Istanbul belle des belles qui soule.
Je donnerais ma vie pour ISRAEL
Si on me la demandait pour Elle
Un chant s’éleve de ses villes
C’est le deuil des milliers de familles
Chaque famille a perdu un frere
Un membre, un ami, et c’est sa priere
Ils voudraient tant pouvoir eux aussi s’agayer
Mais ils sont blessés, ils ne dorment pas !
Ses ennemis la guetent a deux pas !
La verte Angleterre apparait soudain
Lorsqu’on traverse la mer ..
De l’hublot je regarde
Ses édifices et ses ponts en fer
Mon coeur se met a battre et fond !
C’est le rhytme de mon amour profond !
Qu’il est beau Nebil avec ses yeux clairs
Quelle douceur dans ses mains, dans sa voix
Lorsqu’il confronte ma vieillesse avec foi…
Un seul mot comme un coup de marteau
Pourrait faire sauter mon cerveau !
Quand il s’agit d’avions et de bateaux
Lorsqu’on parle vacances et voyages de plaisir
C’est l’Espagne qui enflamme mes désirs !
C’est la, ou je vais pour chanter et sourire
Car nul autre pays ne m’attire !
C’est comme si je la connaissais depuis toujours
Granada, Toledo, Taragona, ses monts et ses tours.
Non ! Ce n’est pas moi qui ai choisi !
C’est Dieu et nul autre que je remercie
C’est Lui qui m’a guidé en Turquie
C’est Lui qui m’a fait cadeau
De ma maison et de mon dernier lieu de repos
La, ou vivent encore les vieux pins !
Nous ramassions avec quelle joie les pinions
Mains sales, fatigués d’avoir le dos courbé
Pour les chercher avec des yeux d’épervier !
ISTANBUL est une reine adulée, une allumeuse !
C’est dans sa cour que j’ai grandi, heureuse.
La Marmara, la Corne d’Or et le Bosphore
La gatent et la caressent comme un amant
Ils l’entourent de trois bras comme un serpent
Ils la vénerent et l’embrassent amoureusement
Ses sept collines voilées sont ses sentinelles
Leurs yeux n’ont des regards que pour elle !
Elles la défendent et la protegent de leurs ailes.
Aucune autre ville ne possede cette splendeur
Au coucher du soleil, atténuant la chaleur
On est au Paradis lorsque ses jardins s’éveillent
Avec le parfum envoutant des fleurs
Et l’aigre douceur des fruits vermeils
A l’aube, c’est l’appel mystique a la priere
ISTANBUL s’endort aussi de la meme maniere
Les etrangers sont amis, les voisins freres
La vie a le gout des douceurs faites par les meres.
Adaptée et traduite en Francais
par Sharope blanco
de l’originale en Judéo Espagnole par
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