Tunisie : l’islamisation de la société inquiète, 1 partie

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Nous sommes heureux de vous proposer, à partir d’aujourd’hui, une nouvelle série d’articles traitant de l’actualité en Tunisie. En effet, et depuis le succès aux dernière élections du mouvement islamiste Ennahda, ce pays prend un tournant inquiétant et il parait nécessaire d’avoir des témoignages sur place. Nous publions le premier de ces témoignages sous la signature “d’Amilcar”. Amilcar est avocat, né en 1978. Activiste politique et militant des droits de l’Homme du temps du régime Ben Ali, il est l’un des fondateurs depuis 2008 de “l’Alliance Internationale pour la Démocratie”, avec des activistes égyptiens et syriens.

Certes non….puisque les objectifs de la révolution tunisienne étaient –comme le savait le monde entier- le rejet de la dictature, l’attachement à la liberté sous toutes ses formes, et l’affirmation des droits et de la souveraineté du peuple.

Toutefois, une campagne est en train d’être menée sur plusieurs fronts dans notre pays pour modifier le visage de la société tunisienne. Elle utilise tous les moyens de conviction disponibles depuis la simple moralisation dans les rues et lieux publics jusqu’aux violences verbales et physiques en passant par le prêche dans les mosquées.


Les autorités, et même les plus hautes, observent ces agissements les bras croisés et osent juste les condamner. L’absence de mesures et de sanctions contre les violences commises constitue non seulement une sorte d’approbation, mais aussi une légitimation et pourquoi pas une bénédiction.

En fait, le gouvernement tunisien vient, depuis quelques jours, d’attribuer le visa légal à l’association appelée « AL AMR BIL MAAROUF WA NAHIYI AN ELMONKAR » (l’ordonnancement de la vertu et la prévention du vice) qui a pour objet principal d’appeler les citoyens à la droiture morale et à suivre les règles de la Charia.

Les membres de cette nouvelle association auront le droit d’intervenir sur la voie publique pour interpeller les citoyens qui se comporteraient de manière jugée non conforme à l’islam rigoriste. Ses membres seraient des sortes de milices religieuses comme il en existe en Arabie saoudite, chargées d’orienter les fidèles vers la voie de Dieu et sanctionner ceux qui refusent de s’aligner aux instructions de la Charia.

Le premier ministre tunisien Mr.Hammadi Jebali (secrétaire général du parti au pouvoir Ennahdha), quant à lui, et après son fameux discours évoquant la « khilafa » et les messages divins qu’il a reçu, a bien affirmé lors de sa dernière visite en Arabie Saoudite que la fermeture des bars n’est qu’une question de temps.

De sa part, Mr. Sadok Chourou, (ancien président du mouvement islamiste Ennahdha et membre de l’assemblée constituante), après son intervention historique de l’Assemblée appelant à l’amputation des membres et à l’exécution des syndicalistes et des manifestants, qualifie la presse d’ennemie de la religion et qu’il faut la combattre avec fermeté. Dans le même contexte cheikh Chourou ajoute « qu’il est indispensable d’utiliser le glaive contre la presse arabe corrompue qui détruit la foi et la virilité».

Au cours de la même discussion, le cheikh annonce qu’il est du devoir des islamistes de changer l’aspect de la société tunisienne en agissant à deux niveaux, au niveau spirituel en renforçant foi et croyances religieuses et au niveau des institutions politiques, culturelles, économiques, juridiques et associatives. Il assure son auditoire que le nouveau « changement » est en train de se faire lentement mais sûrement. Il s’agit d’être patient car l’Islam vaincra.

Monsieur Habib Khedher, Rapporteur à La Constituante, ainsi que la plupart des leaders du mouvement islamiste Ennahdha, ont déclaré, à plusieurs reprises, que la nouvelle constitution doit s’inspirer de la « Chariâa ».Sujet sur lequel nous reviendrons avec détails lors de notre prochain article.

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