La « nouvelle guerre froide » ou « guerre des sanctions » sévissant entre la Russie et les États-Unis ces dernières années sont des sujets de prédilection des médias et de la communauté des experts et académiciens russes. Dans un article du quotidien économique russe RBC, Victoria Zhuravleva, professeur d’histoire à l’Université d’Etat russe des sciences humaines de Russie, analyse l’avenir des relations entre la Russie et les Etats-Unis à l’aube de la nouvelle année.
Zhuravleva souligne que la Russie rejette sans ambages toute domination par les Etats-Unis du « monde post-bipolaire », malgré la différence évidente de « poids économiques » entre les deux pays. Elle observe également une asymétrie dans l’hostilité mutuelle. Alors qu’en Russie, le sentiment anti-Américain et la fierté nationale sont profondément ancrés dans la société et sont utilisés par les autorités pour unir le peuple, aux Etats-Unis, la « carte russe » est brandie principalement dans les luttes politiques intestines.
Dans le même temps, Zhuravleva entrevoit les premiers signes d’une coopération entre les deux pays depuis le début de leur confrontation de ces dernières années. Pour exemples, elle cite leur coopération dans l’élaboration de l’accord nucléaire avec l’Iran et leur soutien commun à la dernière résolution de l’ONU sur la Syrie. Néanmoins, elle souligne que ces signes ne présagent certainement pas de « redémarrage » des rapports entre les deux pays.
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