Homenaje – El adiós a Marceline LORIDAN-IVENS escritora y cineasta: sus obsequios tendrán lugar el viernes en el cementerio Montparnasse en París

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HOMMAGE – LES ADIEUX À MARCELINE LORIDAN-IVENS : SES OBSÈQUES AURONT LIEU VENDREDI À PARIS AU CIMETIÈRE DU MONTPARNASSE

Camarade de déportation de Simone Veil pendant la Seconde guerre mondiale dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, Marceline Loridan-Ivens est morte mardi à Paris à 90 ans, au terme d’une vie de témoignage et d’engagement.

“Là-bas, quand l’une de nous mourait, on l’oubliait, on ne pleurait pas. Le deuil n’existait pas. Nous étions les miroirs les unes des autres. Je m’accrochais aux regards des plus déterminées d’entre nous. Maintenant qu’elle n’est plus là, je sens bien que je pleure de l’intérieur. Je l’ai dit au cimetière : nous nous sommes rencontrées pour mourir ensemble.”


Marceline Loridan-Ivens, à la mort de Simone Veil, son amie retrouvée

Marceline Loridan s’est éteinte à 90 ans. Fille de juifs polonais émigrés en France en 1919, elle était née à Epinal dans les Vosges. Sa famille, engagée dans la Résistance, avait fuit vers Vichy avant de s’installer à Bollène dans le Vaucluse. C’est là qu’elle avait été arrêtée avec son père par la Gestapo en février 1944. Ils sont transférés à Drancy et déportés à Auschwitz-Birkenau le 13 avril 44.

“Il fallait se geler de l’intérieur pour survivre”

Après la guerre, elle fréquente la Cinémathèque, tape des manuscrits pour Roland Barthes, fait connaissance d’Edgar Morin qui l’entraîne dans le tournage d’un film tourné en 1961 avec Jean Rouch, “Chronique d’un été”. Désormais dans le monde du cinéma, elle se fera connaître notamment par des documentaires sur le Vietnam ou la Chine de Mao.

Après une phase de “grand silence” sur sa déportation – “il fallait se geler de l’intérieur pour survivre”, disait-elle -, Marceline Loridan-Ivens avait décidé de témoigner, sans jamais plus s’arrêter.

“Ce qui m’emmerde, c’est d’aller dans un trou. Mais il vaut mieux aller dans un trou que de se faire brûler”. Extrait d’un documentaire consacré à Marceline Loridan-Ivens, à voir bientôt sur France 3 Grand Est.

“J’ai continué. J’ai même fini par écrire ce qui m’est arrivé. Alors tu vas continuer, jeune femme, te laisser porter par les courants, les combats, le désir des hommes. Et le jour où tu deviendras une vieille dame aveugle, tu seras plus forte que n’importe qui, tu trouveras un jeune homme pour te faire danser.”

Voilà ce qu’écrivait Marceline Loridan dans “L’amour après” (Seuil), son dernier livre éclatant de vitalité, dans lequel elle ouvrait “sa valise d’amour”, pleine des souvenirs épistolaires de toutes sortes, lettres, notes, petits mots, que les hommes de sa vie lui ont adressés.

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