L’ancien directeur général de l’AIEA, Mohamed El Baradei : En refusant de mettre fin à l’état de guerre, les Arabes ont manqué l’occasion de conclure un accord avec Israël

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L’ancien directeur de l’AIEA [Agence internationale de l’énergie atomique] et ancien diplomate égyptien Mohamed El Baradei a déploré les occasions diplomatiques manquées par les Etats arabes. El Baradei a donné comme exemple un projet de résolution soumis aux Nations unies après la guerre de 1967, par lequel les pays latino-américains avaient suggéré le retrait israélien total des territoires occupés en échange de la fin de l’état de guerre. Le bloc arabe aux Nations unies avait contrecarré la résolution. « Cela m’attriste », a ajouté El Baradei dans une série d’interviews pour la chaîne télévisée Al-Araby, basée au Royaume-Uni, dont le premier volet a été diffusé le 7 janvier 2017. « Quelle autre solution y a-t-il ? Il n’y en a pas », a-t-il dit. Extraits :

Mohamed El Baradei : Laissez-moi vous dire deux choses. Cela m’attriste de dire cela. J’étais jeune alors. Revenons à juillet 1967. C’était après que le Conseil de sécurité des Nations unies fut parvenu à un cessez-le-feu, sans toutefois aboutir à un accord sur un retrait d’Israël des territoires occupés. L’Assemblée générale des Nations unies s’est réunie en juillet 1974 [sic], et 18 pays d’Amérique latine ont soumis un projet de résolution, composé de deux clauses : le retrait d’Israël de tous les territoires occupés en 1967, et la cessation de l’état de guerre.


Journaliste : Le retrait de la bande de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est…

Mohamed El Baradei : Oui, le retrait total et la fin de l’état de guerre. Je n’ai même pas parlé de relations pacifiques, mais simplement de « cessation de l’état de guerre », et d’une solution juste au problème palestinien. Mais nous, dans le monde arabe, le rejetons. Je me souviens que nous ne l’avons pas simplement rejeté, mais nous avons aussi contacté tous les amis des Arabes pour contrecarrer cette résolution. Au bout du compte, cette résolution a été écartée. 57 ont voté pour et 43 ont voté contre. Ces 43 Etats, c’était nous. Je me souviens encore de comment nous nous tenions là-bas en 1967 – peut-être pas moi personnellement – mais tous les représentants des pays arabes et africains se trouvaient dans la salle de l’Assemblée et ont applaudi après avoir contrecarré cette résolution. Je m’interroge aujourd’hui : pourquoi avons-nous mis les bâtons dans les roues ? Nous aurions récupéré toutes les terres et aurions mis fin à l’état de guerre.

Journaliste : Avez-vous trouvé une réponse à cette question ?

Mohamed El Baradei : La réponse est que nous n’avons jamais évalué correctement notre pouvoir, et donc les demandes que nous pouvions faire. Je me souviens des discours pompeux que j’avais entendus alors … J’étais encore un jeune homme. En 1967, j’avais 25 ans. Je faisais mes premiers pas dans le monde de la diplomatie. Je me rendais alors aux réunions du bloc arabe aux Nations unies, et j’entendais tous ces discours pompeux qui disaient : « Comment pourrions-nous accepter de mettre fin à l’état de guerre ? »… D’accord, disons que nous ne l’acceptons pas. Quelle autre solution y a-t-il ?  il n’y en a pas !

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