Le chef adjoint du CGRI Hossein Salami : L’Iran s’est doté de capacités considérables en Palestine, au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen

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Dans un discours prononcé le 16 décembre 2015 devant la deuxième Assemblée suprême des Basij à Mashhada, le chef adjoint des Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), Hossein Salami, a examiné les développements géopolitiques au Moyen-Orient au lendemain de l’intervention russe en Syrie.

Soulignant le fait que l’Iran avait triomphé au Moyen-Orient et que ses « descendants », à savoir ses émissaires, se trouvaient implantés en Méditerranée orientale, il a affirmé que l’Iran avait élaboré des capacités considérables en Palestine, au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen. De leur côté, afffirme-t-il, les ennemis de l’Iran sont sur le déclin : la Turquie voulait devenir une puissance régionale, mais elle ne peut en réalité jouer de rôle important, « pas même à 10 mètres de ses frontières » ; la politique de l’Arabie saoudite au Yémen, en Irak et en Syrie est un échec ; et l’Amérique a perdu une grande partie de son influence au Moyen-Orient et n’est devenue qu’un simple « acteur ordinaire ». ll observe que la puissance de l’Iran et de ses alliés a « bénéficié de l’équipe de négociateurs iraniens sur le nucléaire ». Extraits : [1] 

Salami critique la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Amérique.


« Chaque fois que l’islam s’est élevé, les polythéistes et les ennemis de l’islam ont tous lancé une expédition contre la religion de Dieu – mais en dépit de tous les obstacles, l’islam a trouvé son chemin du djihad et sa zone d’influence.

Ce sont ceux qui ont fait l’expérience des sanctions économiques à l’époque du Shaab AbouTalib et qui ont émigré à Médine depuis la Mecque avec Mohammed, qui ont propagé l’Islam.[2] Toutes les grandes guerres qui se sont déroulées dans la région du monde islamique ont eu pour effet de changer le destin de l’islam. Des guerres ont même eu lieu en Europe pour renverser les musulmans.

A partir du jour où la Révolution islamique [d’Iran] a été victorieuse [en 1979], les Etats-Unis et le régime sioniste ont attaqué 14 pays musulmans, et les Etats-Unis seuls ont attaqué sept pays musulmans – mais par la grâce de Dieu et la bénédiction du « Jurisprudent » [le dirigeant iranien], à l’époque de [l’Ayatollah Ruhollah] Khomeiny et au cours de la grande époque du Guide suprême Ali Khamenei, l’Iran a contrecarré la stratégie de l’ennemi focalisée sur le régime de la République islamique. Ce fut une véritable performance artistique, et un miracle divin, qu’au sommum du blocus militaire [contre l’Iran], toutes ces manœuvres soient contrecarrées. A un certain moment, leur artillerie a bombardé Ahvaz et nos villes, pour tenter d’éliminer le concept d’islam de la géographie politique du monde musulman. Mais l’islam et la Révolution ont réussi à changer le cours de la bataille.

Voyez quel est le champ de notre action aujourd’hui. Nos descendants en Méditerranée orientale contrôlent tous les développements actuels. L’ordre établi par les grandes puissances s’est entièrement effondré. La Mer rouge et la Méditerranée, le Liban, la Syrie et Bahrein [étaient jadis sous l’influence des] Etats-Unis, mais ne le sont plus. Ils [les Américains] ont perdu d’immenses zones. Aujourd’hui, nous devons faire face à des développements compliqués. Mais lorsque nous étudions ces développements, nous comprenons cette réalité divine : la victoire est entre nos mains.

Tous nos ennemis ont quelque chose en commun : tous ont affronté une impasse stratégique, et ils errent [sans savoir comment] mener leur politique. Regardez la Turquie. Ce pays voulait jouer le rôle d’une grande puissance régionale – mais elle est incapable d’avoir une influence même à 10 mètres de sa frontière. [La Turquie] a cru que le moment était venu de revendiquer un rôle plus important. Mais au terme de cinq ans d’efforts financiers, politiques et économiques, elle n’a réussi dans aucun domaine. Nous considérons que la Turquie est stratégiquement incapable, [même] avec une armée sophistiquée. Tout son bluff et ses menaces [reposent sur] le soutien des Américains. La Turquie est incapable de développer sa puissance ; elle a une armée sophistiquée et des équipements modernes, mais elle n’a jamais combattu les Kurdes.

Regardez l’Arabie saoudite. Elle [aussi] est dépendante de la puissance américaine. A présent, regardez la puissance de l’Iran islamique, qui s’est rapidement développé et qui a édifié des capacités considérables au-delà de ses frontières, en Palestine, au Liban, en Syrie, Irak et au Yémen. Voyez la géographie de la puissance iranienne vis-à-vis du déploiement de l’arrogance [c.-à-d. les Etats-Unis] et comment l’Iran a contraint les Etats-Unis à changer de stratégie.

L’Arabie saoudite a bloqué le prix du pétrole à 35 $ le baril, afin de combattre le Yémen. Mais elle est embourbée dans l’arène yéménite aussi. L’arène yéménite est devenue un piège mortel pour l’Arabie saoudite. La politique [saoudienne] a échoué en Irak et en Syrie aussi, et c’est une triste fin pour les Saoudiens, qui pensaient pouvoir jouir d’une influence dans le monde islamique, par le biais de leur guerre par procuration contre notre régime saint. Ils vivent dans des palais de verre et ne peuvent pas nous affronter sur les champs de bataille. La chute des prix du pétrole leur a causé la plus grave des pertes ; leurs réserves de devises ont dramatiquement chuté.

Regardez l’Amérique. La puissance accrue de l’EI est devenue une menace pour l’Amérique. Il est intéressant de voir que[les Américains] attaquent l’EI, mais lorsque nous attaquons [l’EI], ils soutiennent l’EI… La stratégie américaine en Syrie est devenue un problème, et [les Américains] ne savent plus si Bashar Al-Assad doit rester ou partir. Concernant l’Irak, l’Amérique se demande également s’il faut rester ou partir.

L’Amérique est devenue un [simple] acteur ordinaire, et nous évaluons son activité sur la scène [internationale]. Ses forces au sol ne sont plus si puissantes. L’équilibre [des forces] sur la scène est en notre faveur. Celui qui prend l’initiative peut s’affirmer dans l’arène politique, et nous avons vu cette initiative lors des négociations nucléaires : la progéniture de la Révolution [islamique iranienne] a créé une capacité exceptionnelle pour l’axe de la résistance, qui a bénéficié de l’équipe nucléaire iranienne à la table des négociations.

Les terroristes et leurs soutiens doivent savoir que l’ère durant laquelle il était possible pour quelqu’un de gifler la prophétesse Zaynab[3] est terminée. Nous leur couperons la gorge… et les doigts, et ne permettrons pas une telle effronterie ».

Notes:

[1] Tasnimnews.com/fa/news, 16 Décembre 2015.

[2] AbouTalib – oncle du prophète Mohammed et père d’Ali qui, selon la doctrine chiite, est le successeur de Mohammed – a agi comme tuteur de Mohammed pendant sa jeunesse. Lorsque Mohammed a commencé à prêcher l’islam, les membres païens de la tribu de Quraysh ont obtenu le soutien d’autres tribus pour boycotter le commerce avec AbouTalib et son clan.

Salami dresse un parallèle historique en comparant les premiers musulmans, qui ont souffert de « sanctions économiques » (en mettant l’accent sur AbouTalib, en raison de son importance pour le chiisme) et l’Iran chiite, soumis à des sanctions économiques aujourd’hui.

[3] Apparemment en référence à la fille d’Ali ibn Abi Talibet petite-fille du prophète Mohammed, dont la tombe près de Damas est un lieu de pèlerinage important pour les chiites.

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