Le Hezbollah en butte à des critiques au Liban pour avoir assiégé Madaya : La famine qu’il impose aux Syriens rappelle des précédents de crimes d’extermination de masse dans l’Histoire

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Par : Dr M. Terdiman et E. B. Picali *

Ces sept derniers mois, la ville syrienne de Madaya, au nord-ouest de Damas, a été assiégée par le Hezbollah et par les forces du régime du président syrien Bachar Al-Assad. Le sort de la ville a récemment fait les gros titres, suite à de nombreux rapports médiatiques sur ses habitants souffrant de malnutrition et même mourant de faim, l’entrée de vivres dans la ville et l’aide humanitaire étant interdites.

Madaya est comprise dans un accord de cessez-le-feu de six mois entre les forces rebelles et les assiégeants, conclu sous la supervision de l’ONU. L’accord, entré en vigueur le 20 septembre 2015, stipulait que l’aide humanitaire serait autorisée dans la ville d’Al-Zabadani, également assiégée par le Hezbollah et par le régime syrien, et prévoyait l’évacuation des combattants et des civils blessés. En retour, les civils chiites seraient autorisés à quitter les villes de Fua et de Kefraya, situées dans des enclaves chiites de la région de Rif Idlib, assiégées par les forces rebelles. Concernant Madaya, proche d’Al-Zabadani, l’accord stipule que son siège sera levé, l’aide humanitaire autorisée, et que les personnes grièvement blessées, identifiées par le Croissant-Rouge sous la supervision des Nations unies, seront évacuées.


L’aide humanitaire a en effet été autorisée à Madaya le 18 octobre 2015, puis environ trois mois plus tard, le 11 janvier 2016. Toutefois, malgré les demandes de l’ONU, exprimées par le Secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires, d’évacuer de la ville quelque 400 civils souffrant de malnutrition, et les informations faisant état de 16 personnes ayant péri de faim, le siège de Madaya se poursuit. Le Hezbollah l’aurait même renforcé et ne permettrait aucune évacuation.

Comme indiqué, Madaya a attiré l’attention des médias internationaux, y compris ceux du Moyen-Orient et du Liban. Des photos de civils affamés, dont des enfants et les personnes âgées, ont été largement diffusées par les médias et les réseaux sociaux, imputant la responsabilité au régime syrien et au Hezbollah. Le Hezbollah, pour sa part, nie ces accusations, affirmant que les photos ont été truquées et distribuées dans le cadre d’une campagne de diffamation.

Les démentis du Hezbollah n’ont eu aucun effet sur les opposants de l’organisation au Liban, tant parmi les Forces du 14 mars que les militants et journalistes chiites indépendants, qui la fustigent, l’accusant de commettre des crimes contre l’humanité et d’affamer une ville entière. Ils comparent ses agissements aux crimes nazis et à d’autres actes d’extermination de masse dans l’histoire. Les adversaires du Hezbollah au Liban soulignent que ces actes mettent au jour l’immoralité de l’organisation ainsi que son hypocrisie – puisqu’elle prétend protéger les faibles et les opprimés – et qu’ils ternissent l’image de l’axe de la résistance dans son ensemble. Des articles et des caricatures anti-Hezbollah ont également été publiés dans la presse saoudienne, qui soutient les Forces du 14 mars et dont l’hostilité à l’égard du Hezbollah n’est pas un secret.

Dr M. Terdiman et E. B. Picali sont chargés de recherche à MEMRI

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Acerca de MEMRI

El Instituto de Investigación de Medios de Información en Medio Oriente (MEMRI) explora el Medio Oriente a través de los medios informativos de la región.

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