La députée irakienne yézidie Vian Dakhil : Tant que ceux qui ont aidé l’EI ne tomberont pas sous le coup de la loi, nous ne rentrerons pas à Sinjar

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Dans une interview pour la télévision irakienne, la députée yézidie Vian Dakhil a confirmé que les Yézidis ne reviendraient pas à Sinjar car ils avaient perdu toute confiance en leurs voisins. « Il est évident qu’il y a un manque de confiance », a-t-elle dit, ajoutant que lorsque l’Etat islamique (EI) est entré à Sinjar, les « dizaines de milliers de gens [qui] ont afflué pour les soutenir » étaient des voisins, qui étaient pour nous plus proches que des frères. S’exprimant sur Dijlah TV le 30 août 2016, Dakhil a affirmé qu’elle voulait que le gouvernement sache que les Yézidis « ne reviendraient pas [à Sinjar] si la situation ne changeait pas ».


Extraits :

Journaliste : [Vous avez dit] : « Même lorsque nous aurons vaincu l’EI, nous ne pourrons rentrer chez nous, car nous avons perdu notre confiance en l’autre. »

Vian Dakhil : C’est bien ce que j’ai dit.

Journaliste : Le prétexte pour ne pas revenir… J’aimerais aborder la question de l’émigration, car la plupart de vos détracteurs disent que vous avez des intentions cachées, que vous voulez aider les gens à émigrer. Y a-t-il vraiment un manque de confiance en l’autre ? Qui est cet « autre » ?

Vian Dakhil : Il s’agissait d’un avertissement à l’attention du gouvernement, qui doit savoir que nous ne reviendrons pas [à Sinjar] si la situation ne change pas. Si la loi ne règle pas son compte à tous ceux qui…

Journaliste : Mais pourquoi ne pouvez-vous rentrer chez vous ? N’avez-vous vraiment plus confiance en l’autre, ou avez-vous un programme ?

Vian Dakhil : Il est évident qu’il existe un problème de confiance. Lorsque l’EI est entré à Sinjar, combien d’entre eux étaient afghans ? Combien étaient pakistanais, tunisiens ou issus de pays voisins ? Disons un millier. Mais des dizaines de milliers ont afflué pour les soutenir. Ces dizaines de milliers étaient nos voisins. Ils arrivaient de villages voisins et étaient nos amis. Ils vivaient à nos côtés depuis des siècles comme des frères. Pour nous, ils étaient plus proches que des frères, même si nous étions de religions différentes. Comment une personne qui m’était plus proche qu’un frère a-t-elle pu aider l’EI, tuer mes enfants et kidnapper nos filles ?

Journaliste : Cela signifie-t-il que vous ne rentrerez jamais chez vous ?

Vian Dakhil : Nous devrions revenir, mais graduellement.

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El Instituto de Investigación de Medios de Información en Medio Oriente (MEMRI) explora el Medio Oriente a través de los medios informativos de la región.

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