Le député koweïtien Mohammed Hayef Al-Mutairi appelle à amender la Constitution et à instaurer la charia : « Sommes-nous des voleurs, qui devons craindre de voir nos mains coupées ? »

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Au cours d’une session du parlement koweïtien le 14 février 2017, le député Mohammed Al-Mutairi a exigé une modification de l’Article 79 de la constitution koweïtienne, qui stipule qu’« aucune loi ne peut être promulguée si elle n’est pas adoptée par l’Assemblée nationale et ratifiée par l’Emir ». Son objectif était de limiter la capacité des députés et du gouvernement de soumettre des projets de loi non conformes à la charia. Selon lui, la charia doit être rétablie au Koweït, conformément à un engagement conclu à la suite de la libération de l’invasion irakienne. « Qu’avons-nous à craindre ? », a demandé le député Hayef. « Sommes-nous des buveurs d’alcool, qui devons craindre d’être fouettés ? Sommes-nous des voleurs, qui devons craindre de voir nos mains coupées ? »


Pour conclure, il a affirmé que la charia devrait être imposée aux gens et non plus simplement proposée comme une option, qu’ils peuvent accepter ou rejeter. Le discours a été diffusé sur la chaîne télévisée Al-Majlis, qui suit l’activité du parlement koweïtien. Le député Al-Mutairi est le président de la « Commission des phénomènes négatifs », nouvellement constituée, qui a récemment fait l’objet de critiques de la part des libéraux koweïtiens pour s’être réunie afin de débattre du phénomène des « adorateurs de Satan » dans les écoles koweïtiennes. Extraits :

Mohammed Al-Mutairi : J’appelle mes collègues les députés à signer la demande d’amendement de l’Article 79 de la constitution (Aucune loi ne peut être promulguée à moins qu’elle ait été adoptée par l’Assemblée nationale et ratifiée par l’Emir). Elle sera prête demain. C’est le moins que l’on puisse faire pour notre charia. […] Comme nous croyons en Allah notre Seigneur, en l’islam Sa religion, et en Mohammed son Prophète et Messager, nous devons suivre Ses décrets et obéir à Son Messager. […] L’application de la charia ne doit pas être le dernier de nos objectifs et la dernière de nos priorités. C’est notre priorité absolue, et elle le restera, et lors de chaque session parlementaire, nous devons exiger son application. La moindre des choses à faire est d’amender l’Article 79, pour endiguer le flux de projets de loi non conformes à la charia, qui pourraient être soumis par les députés ou par le gouvernement. […]

Le chef d’Etat, le gouvernement et le parlement, ensemble, doivent respecter l’engagement qu’ils ont pris au moment de l’invasion [de l’Irak en 1990]. Lorsqu’ils ont été injustement bannis de leurs maisons par les oppresseurs, ils ont promis à Allah qu’ils montreraient leur gratitude [s’ils étaient libérés] en rétablissant la charia dans le pays. Qu’avons-nous à craindre ? Sommes-nous des buveurs d’alcool, qui devons craindre d’être fouettés ? Sommes-nous des voleurs, qui devons craindre de voir nos mains coupées ? Les dispositions de la charia sont clémentes pour les serviteurs d’Allah. Les prisons sont surchargées, comme viennent de le dire mes collègues. Une personne envoyée en prison pour une rixe en ressort trafiquant de drogue ou toxicomane. […] La charia devrait être imposée. Malheureusement, avec les temps qui changent et les vicissitudes des circonstances, la charia est proposée aux gens, et soit ils l’acceptent, soit ils la rejettent, Dieu préserve. C’est une sévère transgression. La charia est suprême et doit être imposée aux gens, au lieu de leur donner la prérogative de l’accepter ou de la rejeter.

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