Le haut-représentant du Hamas Osama Hamdan rejette les accusations de torture d’Amnesty International, et affirme : Nous accepterons un État dans les frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale et le retour des réfugiés ; Nos attaques suicides visent les soldats

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Le haut-représentant du Hamas Osama Hamdan a récemment rejeté les rapports d’Amnesty International et de Human Rights Watch selon lesquels le Hamas commet des violations des droits de l’Homme contre les Palestiniens, incluant des exécutions et le recours à la torture. Dans l’interview en anglais, diffusée le 27 janvier 2017 par la chaîne Al-Jazeera, Hamdan a déclaré que le Hamas, à l’instar de toutes les organisations palestiniennes, avait accepté en 2006 « de créer un Etat palestinien dans les frontières du 4 juin 1967, incluant Jérusalem ».


En réponse à la question de savoir si le Hamas approuverait une solution à deux États, si Israël acceptait un Etat palestinien en Cisjordanie et à Gaza, il a déclaré : « S’ils le faisaient, ils créeraient une opportunité, le gouvernement palestinien élu déciderait quelle serait la prochaine étape, et nous accepterions cela. » Hamdan a également démenti que le Hamas ait attaqué des cibles civiles en Israël, alléguant que « la plupart des personnes qui ont été tuées étaient des soldats, même s’ils se trouvaient dans des bus ». Extraits :

Journaliste : Quel est votre objectif final, pour 2017 ? Est-ce l’élimination d’Israël, comme cela est écrit dans votre charte, ou bien une forme de solution pragmatique à deux États ?

Osama Hamdan : Eh bien, je dois dire clairement que nous, au Hamas, voulons libérer les terres palestiniennes, et nous voulons un Etat souverain indépendant pour les Palestiniens, avec le retour de tous les réfugiés et Jérusalem comme capitale de notre Etat. Chacun sait que toutes les organisations palestiniennes se sont mises d’accord sur le document national palestinien, signé en 2006. En 2006, nous avons tous affirmé dans ce document qu’en tant que Palestiniens, nous voulons construire un Etat palestinien, dans les frontières du 4 juin 1967, incluant Jérusalem, avec le droit au retour des Palestiniens. C’est un objectif national palestinien, approuvé par toutes les organisations palestiniennes.

Journaliste : Ce que vous dites, c’est que le Hamas accepterait un Etat palestinien – un Etat indépendant – dans les territoires occupés, que le monde considère comme occupés… Attendez… en Cisjordanie et à Gaza. Vous accepteriez un Etat dans les frontières de 1967… Est-ce une solution temporaire, ou est-ce une solution à long terme ?

Osama Hamdan : Eh bien, cela dépend du comportement israélien. S’ils acceptaient cela et agissaient de manière positive, ce serait autre chose. Mais s’ils continuent à [agir comme] des occupants, à prendre possession des terres, à s’emparer de Jérusalem, personne n’acceptera cela, et personne ne se taira devant cela.

Journaliste : Supposons qu’ils reculent, supposons que les Israéliens acceptent un Etat indépendant en Cisjordanie et à Gaza – le Hamas sera-t-il d’accord avec cela ?

Osama Hamdan : S’ils le faisaient, ils créeraient une opportunité, et ensuite le gouvernement palestinien élu déciderait de la prochaine étape, et nous l’accepterions. […]

Nous ne tuons pas notre peuple.

Journaliste : Osama Hamdan, Amnesty International a rédigé un rapport en 2015, rempli de faits, de chiffres, de noms et de dates. Et pas seulement Amnesty International. Human Rights Watch a déclaré l’an dernier : Le Hamas « a exécuté sommairement des traîtres présumés palestiniens, a procédé à des arrestations arbitraires, a torturé des détenus » et « a aidé à lancer des milliers de roquettes et de mortiers aveugles vers des centres de population israéliens ». Ce sont tous des crimes de guerre potentiels.

Osama Hamdan : Bien, séparons les sujets.

Journaliste : D’accord.

Osama Hamdan : Ce que nous avons fait dans le cadre de notre résistance contre l’occupation n’est pas un crime de guerre. Nous défendons notre propre peuple. Les Israéliens ont lancé des centaines de milliers de roquettes contre les Palestiniens et, à notre tour, nous avons réagi contre cela. Ce n’est donc pas un crime de guerre. C’était notre défense contre le crime de guerre israélien envers notre peuple à Gaza.

Journaliste : Les Palestiniens qui disent avoir été torturés par le Hamas – les écartez-vous ?

Osama Hamdan : Non, nous ne les torturons pas. Nous ne torturons pas les Palestiniens et nous avons clairement dit qu’Amnesty International est la bienvenue si elle veut visiter Gaza. Ils sont invités à interroger les gens directement. Ils sont invités à voir partout si c’était vrai ou non. […]

Journaliste : Le Hamas continue-t-il à soutenir les opérations suicides ?

Osama Hamdan : Eh bien, posons d’abord cette question : quel est le problème dans cela, la bombe ou l’action suicide ? Si c’est la bombe, interrogeons-nous pour savoir quel sens cela a de lancer des centaines de milliers de roquettes contre les Palestiniens et leurs maisons, leurs bâtiments, leurs bureaux, leurs rues et leurs marchés. Est-ce une action terroriste, ou alors puisqu’il s’agit d’Israël, personne ne pose de questions ? En tant que Palestiniens, nous n’avons pas d’avions, nous n’avons pas de tanks…

Journaliste : D’accord, alors mettez de côté la tactique. Vous avez marqué un point…

Osama Hamdan : Nous n’avons pas d’armes intelligentes, alors nous utilisons ce que nous avons.

Journaliste : Qu’en est-il des cibles ? Des bus, des pizzerias, des places publiques …

Osama Hamdan : Si vous passez en revue les cibles, vous constaterez que la plupart des gens tués étaient des soldats, même s’ils étaient dans des bus, même s’ils se trouvaient ailleurs. L’idée est simplement qu’il y a une occupation, qui attaque notre peuple, qui tue notre peuple. Cette occupation doit comprendre… Les dirigeants politiques de cette occupation, les dirigeants militaires de cette occupation, doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas tuer notre peuple sans en payer le prix. Nous estimons que le peuple doit faire pression sur ses dirigeants pour qu’ils se retirent. C’est l’idée. Si nous avions voulu viser des civils en tant que tels, d’autres cibles seraient attaquées, comme des cinémas ou des stades de football. Cela ne s’est pas produit. Personne n’a attaqué de telles cibles, car les cibles n’étaient pas les civils. Les cibles étaient les militants qui utilisaient les bus. […]

Ce n’est pas notre problème si les militants israéliens se cachent parmi les civils. Ce n’est pas notre problème si les militants israéliens utilisent des bus. Ce n’est pas notre problème si les militants israéliens vont au marché avec leurs armes…

Journaliste : C’est l’argument israélien. Quand ils bombardent Gaza, ils disent la même chose sur vous. Ils disent que le Hamas se cache derrière des civils.

Osama Hamdan : Non, ce n’est pas vrai, parce qu’ils bombardent les maisons.

Journaliste : Vous bombardez les bus…

Osama Hamdan : J’ai été clair : si nous voulions viser des civils, nous attaquerions des lieux clairement civils. Cela ne s’est pas produit. C’est plus facile et plus simple, mais nous ne l’avons pas fait. Nous attaquions même les soldats.

Journaliste : Simplement pour être clair : le Hamas continue-t-il à soutenir les opérations suicides de l’autre côté de la Ligne verte ?

Osama Hamdan : Pour être clair : Nous estimons que c’est notre droit de résister à l’occupation. Nous aurons besoin de [recourir à] ce que nous pensons être la bonne tactique pour le faire. […]

Acerca de MEMRI

El Instituto de Investigación de Medios de Información en Medio Oriente (MEMRI) explora el Medio Oriente a través de los medios informativos de la región.

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