Trois ans plus tard : les supporters du président égyptien Sissi expriment leur déception et qualifient son régime de tyrannique

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Après l’éviction, en juin/juillet 2013, du président égyptien Mohammed Morsi et du régime des Frères musulmans (FM) en Egypte, suite aux manifestations de masse et l’intervention militaire conduite par le ministre de la Défense de l’époque, Abdel Fattah Al-Sissi, Sissi est lui-même devenu président. Son régime, souvent appelé régime du 30 juin ou du 3 juillet, reposait initialement sur une large coalition d’éléments divers, allant de révolutionnaires aux membres du régime pro-Morsi du président Hosni Moubarak, à l’église copte et aux salafistes du parti Al-Nur. Tous avaient en commun l’opposition au régime des FM.

Avec le temps, le régime de Sissi est apparu comme plus autoritaire et moins libéral que ce que beaucoup des membres de cette coalition avaient espéré. Si, dans les premiers jours, les objectifs communs avaient le dessus chez les partisans de la Révolution du 30 juin (à savoir les supporters de l’éviction de Morsi), des fissures ont commencé à se faire jour, et les éléments libéraux sont devenus critiques, exprimant leur déception à l’égard du nouveau président. Même si leurs critiques sont moins virulentes que celles des adversaires politiques de Sissi – comme les FM ou le mouvement des Jeunes du 6 avril, qui ont tous deux été interdits par le régime, elles sont néanmoins très significatives, d’autant plus qu’elles proviennent du camp de Sissi même.


Le président Abdel-Fattah Al-Sissi (Image : alwafd.org)

Ces critiques contre Sissi se focalisent sur plusieurs problèmes et questions propres à l’Egypte d’après 2013 : les restrictions imposées à la société civile, l’arrestation de membres de l’opposition et d’activistes des droits de l’homme, y compris d’activistes de la Révolution du 30 juin, l’adoption de lois restreignant le droit de manifester, les brutalités policières envers les civils, le fait que le régime se repose sur les services de sécurité, le retour graduel des membres de l’ancien régime de Moubarak, y compris à des postes-clés du gouvernement –  et récemment, la restriction à la liberté de la presse et une crise déclarée entre le ministère de l’Intérieur et l’Union des journalistes, après le raid des forces de sécurité contre les locaux de l’Union, laquelle avait donné lieu à une flambée de critiques.

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