Un an après le JCPOA : les relations entre l’Iran et les Etats-Unis selon le Guide suprême iranien Ali Khamenei

Afin de marquer le premier anniversaire du Jour de l’adoption du Plan global d’action conjoint (JCPOA), le cabinet du Guide suprême iranien Ali Khamenei a publié les 20 et 25 juillet 2016 deux recueils, en anglais, d’extraits de ses discours au cours des dernières années concernant les Etats-Unis, leurs valeurs, leur attitude envers l’Iran, l’islam et l’humanité, et la manière d’agir envers eux. Ces recueils, accompagnés d’illustrations, comportaient des liens vers le texte intégral de certains des discours.

Par la suite, le 1^er août, Khamenei a prononcé un virulent discours anti-américain, soulignant que les relations avec les Américains sont « un poison mortel pour nous », que les Américains sont « malveillants », que les Etats-Unis sont un ennemi « qui n’a aucun scrupule à enfreindre ses promesses » et qu’il « est impossible de négocier avec cet ennemi ». Il a ajouté : « La raison pour laquelle je répète depuis de nombreuses années que nous ne négocierons pas avec l’Amérique » est la suivante : « L’Amérique est le Grand Satan. Cette appellation est réellement excellente » ; les Américains « ont reconnu qu’ils avaient aidé à créer Daech afin de semer la discorde au sein de la oumma islamique” ; et il existe « des indices sérieux que le coup d’Etat lancé en Turquie a été manigancé par les Américains ». Rappelons qu’au cours de l’année écoulée, Khamenei a maintes fois réitéré son interdiction d’entretenir des relations avec les Etats-Unis, hormis sur la question nucléaire.

Dans les extraits des discours publiés les 20 et 25 juillet, Khamenei a souligné que les Etats-Unis affirment agir au nom des « valeurs américaines » de démocratie et de progrès, pour instaurer la paix et la stabilité dans le monde, mais qu’en réalité, selon lui, ils suscitent« des guerres civiles, un fanatisme religieux aveugle, l’instabilité politique, la recrudescence du terrorisme barbare et l’émergence de groupes et mouvements extrémistes qui coupent la gorge et mâchent le cœur des humains ». Ils « soutiennent les terroristes les plus vils, les plus barbares en Syrie », affirme-t-il, ainsi que les régimes les plus tyranniques et les plus barbares, l’oppression, les guerres, la domination et le terrorisme. Le slogan « Mort à l’Amérique » n’est plus l’apanage de l’Iran, mais il est scandé par de nombreux peuples : il affirme finalement que les Etats-Unis et Israël sont derrière les pires crimes commis contre la population civile en Syrie, y compris la décapitation d’enfants.

Lire l’article dans son intégralité en anglais