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Dans un sermon à la mosquée Oulel-Albaba de Brooklyn, à New York, l’imam Tareq Yousef Al-Masri remet en question le hadith évoquant une guerre entre les juifs et les musulmans au Jour du Jugement et dit : « Ce hadith est très étrange, et nous devons le réexaminer, car il conduit l’islam au désastre (…) Nous ne pouvons dire que tous les juifs sont mauvais. » Le sermon a été mis en ligne le 1er mai 2015. Extraits :
Imam Tareq Yousef Al-Masri : Ce hadith est très étrange, et nous devons le réexaminer, car il conduit l’islam au désastre. Il dit : « Le Jour du Jugement dernier ne viendra pas tant que les musulmans n’auront pas combattu les juifs ; les juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres ; les rochers et les arbres diront : ‘ô musulmans, il y un juif derrière moi, viens le tuer’ – hormis l’arbre gharqad, qui est l’un des arbres des juifs. »
Le Prophète Mahomet a-t-il tenu ces propos à Abu Hurayra dans une conversation privée ? Nous n’avons de controverse religieuse avec personne. [Le Coran dit :] « Au sein du peuple de Moïse, il est une communauté qui guide (les autres) avec la vérité et qui, par là, exerce la justice. » Nous ne pouvons dire que tous les juifs sont mauvais. Les juifs ici, en Amérique, sont un million de fois plus respectables que les musulmans. Un homme ici acquiesce. Ils sont un million de fois plus respectables que 50 % des musulmans. Notre controverse est avec les politiciens [israéliens] tyranniques, non pas parce qu’ils sont juifs, mais parce qu’ils sont tyranniques. Si un hadith est rapporté par 40 à 50 compagnons du Prophète, nous pouvons le considérer comme un hadith fiable. Mais si seuls un ou deux compagnons du Prophète le rapportent, nous ne devons pas le prendre pour argent comptant et fonder l’ensemble de nos relations avec les juifs sur ce hadith.
Avec tout le respect qui lui est dû, un tel hadith doit être écarté, Abu Huraya ou pas. Tout doit être déterminé en vertu du Coran. L’on pourrait argumenter que le Coran dit : « Tu découvriras que les pires ennemis des croyants sont les Juifs et les adorateurs d’idoles. » Le mot « juifs » se réfère-t-il ici à des juifs spécifiques ou à tous les juifs ? Il peut se référer aux juifs qui vivaient à Médine au moment où ces versets ont été transmis, ou bien il peut se référer à tous les juifs. Le Coran ne se référait pas à tous les juifs.
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