Un combattant de l’EI capturé évoque les filles-esclaves, récompenses des combattants

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Abou Al-Mughaira Al-Mouhajer, combattant de l’Etat islamique (EI) capturé à Alep, a parlé de la pratique de l’EI consistant à acheter des filles-esclaves et à les remettre aux combattants comme récompenses. Dans une interview diffusée le 22 septembre 2016 sur la chaîne télévisée Alaan des Emirats arabes unis, il a raconté avoir reçu trois filles esclaves, probablement yézidies et chrétiennes, et s’être plaint à son émir en apprenant que celles-ci étaient en fait les épouses de combattants de l’ASL [Armée syrienne libre].

Extraits :

Présentatrice : Le Front Al-Sham dans la région d’Alep a capturé un groupe de combattants de l’Etat islamique. L’un d’eux est Abou Al-Mughaira Al-Muhajer, un combattant d’Alep. Il a expliqué comment des émirs de l’EI utilisent des filles-esclaves comme récompenses pour leurs combattants. Regardons.

Abou Al-Mughaira Al-Muhajer : A chaque fois qu’ils prenaient des captives, ils amenaient des filles-esclaves et les plaçaient sur le marché des esclaves à Al-Raqqa. Ensuite, ils les vendaient pour des dollars. Leurs prix allait de 250 à 500 dollars. L’Etat islamique achetait des filles-esclaves et les donnait en récompenses. Après que je les eus informés que mon frère voulait quitter l’EI, j’ai reçu en récompense trois filles-esclaves – une de Damas et deux de Homs. Elles avaient toutes reçu des coups sur le dos. Ils m’ont dit que la fille de Damas était une Yézidie, et que les deux filles de Homs étaient chrétiennes. Ils m’ont dit qu’elles étaient des captives, mais il s’est avéré qu’elles étaient les femmes de soldats de l’ASL sur le Front islamique. Alors je suis allé voir l’émir et je lui ai dit qu’elles n’étaient pas des filles-esclaves ou quoi que ce soit. Il a reconnu qu’elles étaient des femmes de soldats de l’ASL, mais a dit qu’elles devaient elles aussi être capturées.